Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar a affirmé, dimanche à Tlemcen, que l'Institut africain de l'énergie et l'eau à Tlemcen est une «structure pratique» et un «moyen de rapprochement» entre les enfants de l'Afrique dans leur diversité linguistique et culturelle.
Lors d'une rencontre avec le ministre allemand de la Coopération et du Développement, Gerd Müller, en présence du représentant de la Commission africaine des universités et des cadres universitaires, M. Hadjar a souligné que cet institut, qui se distingue par son niveau scientifique supérieur, compte actuellement 78 étudiants, dont 4 d'Algérie, «favorise des liens entre ces étudiants pour édifier un avenir prospère du continent». Après avoir rappelé l'importance de cette infrastructure sur le plan national et international, le ministre a rappelé que Tlemcen a été choisie pour abriter l'institut, parmi 22 universités nationales, en raison de «ses compétences humaines et ses structures opportunes». M. Hadjar a ajouté que l'institut spécialisé en formation des experts de grade master dans les différentes spécialités liées aux ressources hydriques et aux énergies et changements climatiques.
Il sera procédé l'année prochaine à l’enseignement doctorant et le nombre d’étudiants atteindra 300 inscrits, a-t-il annoncé. Les charges de cette infrastructure scientifique africaine seront réparties en trois parties que sont l’Union africaine (UA), l'Allemagne et l’Algérie. cet institut constitue l’un des cinq instituts africains intéressés par certaines sciences et technologies modernes, a-t-on indiqué.
Le ministre allemand a estimé, pour sa part, que cet institut est une réelle opportunité pour instaurer des bases de sciences et de technologies en
Afrique, dont plus de la moitié de la population sont des jeunes âgés de moins de 25 ans, tout en soulignant que ces jeunes constituent l’énergie vivante du continent. M. Gerd Müller a ajouté que l’Allemagne coopère avec 35 pays africains en soutenant leur processus de développement, les droits de l’homme et l’égalité entre les sexes.
Prévoyant que le nombre d'habitants de l’Afrique doublera dans les 25 ans à venir, il a déclaré que ces défis ne peuvent être relevés que par la science et la recherche et la disponibilité de l’alimentation et de l’énergie pour tous en plus de la protection de l'environnement. Le ministre allemand a, en outre, exhorté à l’échange et la communication entre les jeunes et l'exploitation du numérique pour rapprocher les peuples. Le représentant de la commission africaine des universités, Tolly Mbewette a salué, pour sa part, les efforts consentis par l’Algérie au service du savoir et de la science en Afrique et pour le rapprochement des jeunes, soulignant que les étudiants diplômés de cet institut auront la mission de protection de l’environnement dans le continent.
Par ailleurs, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a inspecté le projet du département de pharmacie industrielle en cours de réalisation au niveau du pôle de la faculté de médecine de Tlemcen qui offrira 1.000 places pédagogiques après sa réception prévue en avril prochain.
M. Hadjar a souligné que cette infrastructure universitaire offre un aspect pratique à la filière de pharmacie, absente en Algérie, en plus de la production de produits pharmaceutiques.
