L’autisme, cette maladie qui touche 1 enfant sur 10 000 naissances, a longtemps été considérée comme un retard mental, ce qui avait engendré une mauvaise prise en charge de cette catégorie de patients.
Les avancées de la médecine et les progrès de la psychiatrie moderne ont permis un diagnostic précis de cette pathologie. Dans ce cadre, l’association des troubles de l’autisme « Echourouk » de la wilaya d’Ain Defla, a organisé une journée d’étude sur l’autisme.
Effectivement, c’est au niveau de la bibliothèque communal du chef lieu de la wilaya, que la journée a eu lieu ce samedi, sous le thème « La prise en charge réelle des enfants autistes » animée par des docteurs et professeurs de l’UHS de Blida, en présence des parents et leurs enfants. Les conférenciers ont tous axés sur la prise en charge des enfants, et l’importance du suivi des parents, ainsi que le diagnostic précis de cette pathologie. Pour le professeur Mettahri a exposé sur «Les différents problèmes des enfants autistes » Elle a insisté sur le suivi des parents et la communication continue afin d’encourager l’enfant de s’intégrer facilement dans la société.
Alors le docteur Medjhouda a étalé le problématique du diagnostic, qui n’est pas une tache facile, puisque la majorité des parents trouvent des difficultés de comprendre la maladie de leur enfants et même des fois les médecins ne parviennent pas a donner un diagnostic juste. Pour le docteur Haddad, a expliqué aux présents les symptômes de l’autisme ainsi que le rôle des hôpitaux du jour dans la prise en charge de ces enfants autistes. Quant au professeur Asma Oussedik (Chef de service infanto juvénile a l’hôpital de Chéraga) a projeté un film documentaire qui a eu le premier prix en France titré «l’autiste, seul perdu dans ce monde » un documentaire qui a montré les témoignages de quatre familles dont leur enfants sont des autistes et le choc qui l’ont eu quand les médecins leur ont annonçaient la nouvelle, que leur enfants sont des autistes… « Nous devons suivre ces malades pour leur permettre de devenir autonomes et si nous y parvenons, ce se sera déjà une prouesse », Affirme le docteur Oussedik.
Les intervenants ont affirmé que les parents doivent faire apprendre leurs enfants à être propres, à lire, à écrire, à cuisiner, à faire le linge, à pouvoir suivre et comprendre un film, c’est déjà « mission accomplie ». Elles espèrent que la spécialité de pédopsychiatrie devienne une discipline universitaire enseignée en Algérie pour permettre de mieux prendre en charge les enfants malades. Pour rappel le centre de Blida reçoit presque tous les malades des 45 wilayas, car il ya un manque flagrant des centres dans plusieurs régions « et les premiers responsables de la santé doivent trouver des solutions pour cette catégorie marginalisée », selon plusieurs parents. D’ailleurs lors du débat plusieurs parents ont évoqué le problème de la prise en charge de leurs enfants et leur scolarisation.
Salim Ben
