C’est parti pour la campagne électorale. Il n’y a plus de désert politique. Tout désormais sera politique. Une overdose. Plus on se rapproche du candidat, et plus on fera de la politique. Mais, n’y a-t-il que de la politique ? Ces temps ci, la pré campagne a débordé vers les hommes à cibler. Vers les populations même s’il s’était agi d’humour. Et rien que de l’humour entre vieilles connaissances. Sur le terrain, il n’y a de place que pour la politique. Pas d’économie alors qu’il s’agit d’attirer vers soi la confiance des populations.
Au forum du quotidien DKNEWS, Abdelmalek Serai a été hier l’invité du jour. Rappelons que Mr Serai expert consultant en économie, PDG actuellement de AIC, (et il a occupé plusieurs plusieurs postes dans les institutions internationales) est allé avec l’esprit du technicien, comme il le disait lui-même. Pour lui, les politiques sont entrain d’installer un climat de divisions, pour mener les populations à la fitna. Pour lui, il est temps de recadrer le débat vers l’économie, c’est-à-dire vers ce qui se discute sans trop se disputer, c’est-à-dire en restant dans un climat d’apaisement.
Aujourd’hui, il y a une perte de confiance en l’Etat. Il s’agit d’observer la neutralité par rapport aux personnes et par rapport aux programmes. Nous remarquons qu’il y a un oubli sur le coté humain. Quel que soit le futur président, la mission première est celle du rétablissement de la confiance en les institutions. Concernant Ghardaïa, il y a un danger, dans un contexte d’absence de l’Etat. La confiance devrait être évidente à travers les collectivités locales à partir desquelles on devrait récupérer l’Etat. On devrait également s’occuper à réaliser l’économie dans le sens d’augmenter la part de l’industrie dans le PNB alors qu’elle n’est actuellement que de 5%. La première priorité est l’agriculture.
La production nationale n’est que de 60%, le reste étant importé. Les hautes plaines sont à travailler. 90%des populations vivent dans la bande du nord. Il faudrait parvenir à installer dans le sud 5 millions de personnes, et faire vite pour atteindre l’équilibre. Abordant le coté politique, Abdelmalek Serai s’élève contre toute violence verbale commise à l’encontre des candidats et appelle à un vote massif pour l’un des candidats. Ce vote massif vise à confier une forte légitimité au futur président et même à un quelconque citoyen quand celui-ci se déplace à l’étranger.
(Nous y reviendrons )