Economie

Les prix mondiaux des matières premières globalement en hausse

Publié par DK News le 13-03-2016, 15h18 | 46
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La semaine écoulée a été marquée par une augmentation générale des prix des matières premières, à l'exception de ceux des métaux de base.

 

- CEREALES:

Les investisseurs ont suivi en Chine, premier importateur mondial de soja, la session annuelle du parlement au cours de laquelle le gouvernement a certes abaissé ses objectifs de croissance mais surtout manifesté sa volonté d'agir pour la soutenir, et ce, en creusant le déficit public.

"Cela a encouragé beaucoup d'achats en début de semaine dans l'idée qu'il ne faut pas s'inquiéter pour le moment à propos de la Chine", a noté un analyste.

Autre soutien, les prix du pétrole ont continué à monter dans l'espoir d'un rééquilibrage de l'offre par rapport à la demande, ce qui a "permis aux marchés agricoles de respirer un peu", ont noté les experts d'une maison de courtage.

Les troubles politiques au Brésil ont contribué à renforcer sa monnaie, le real, face au dollar dans l'espoir d'un changement de gouvernement. "Cela rend les producteurs américains plus compétitifs à l'inverse de leurs homologues brésiliens", précise un expert.

Le boisseau de Maïs (environ 25 kg) s'échangeait vendredi à 3,6450 dollars, contre 3,5825 dollars en fin de semaine précédente.

Le boisseau de BLE valait 4,7550 dollars contre 4,6075 dollars une semaine plus tôt.

Le boisseau de SOJA coûtait 8,9550 dollar contre 8,7850 dollars.

 

- CAFE-SUCRE-CACAO:

Le café a profité d'attentes d'une demande en hausse tandis que le cacao a continué à bénéficier des craintes de déficit en Côte d'Ivoire et que le sucre s'est stabilisé,  évoluant dans de faibles marges avant de tenter un rebond.

"Le dollar s'affaiblit, l'euro se renforce et cela devrait fournir un bon arrière-plan aux matières premières alimentaires", a commenté un analyste: Dans la mesure où les achats de matières premières sont libellés en dollars, tout affaiblissement du billet vert les rend moins onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises, ce qui a tendance à soutenir les cours.

En outre, les prix bénéficiaient d'inquiétudes entourant la taille de la récolte au Brésil, qui pourrait ne pas être aussi importante que prévu en raison de mauvaises conditions météorologiques, ainsi que d'attentes d'une demande en hausse, permettant aux prix de rebondir à partir de leurs plus bas depuis mai 2010 atteints fin janvier.

En outre, les cours du cacao ont poursuivi la consolidation de leurs gains, bénéficiant toujours des incertitudes entourant l'état de la récolte en Afrique de l'ouest, premier zone productrice de fèves brunes au monde.

Les cours du sucre se sont stabilisés, enregistrant des mouvements limités faute d'un nouvel indicateur à même d'orienter franchement les cours dans une direction ou une autre, avant de toutefois amorcer un rebond en fin de semaine sous l'effet de l'affaiblissement du dollar.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en mai valait 1.427 dollars vendredi contre 1.397 dollars le vendredi précédent.  Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en mai valait 123,85 cents, contre 119,20 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en mai valait 433,50 dollars, contre 427 dollars le vendredi précédent.

A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en mai valait 15,22 cents, contre 14,90 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en mai valait 2.250 livres sterling, contre 2.192 livres sterling le vendredi précédent mais pour livraison en juillet. A New York, la tonne pour livraison en mai valait 3.071 dollars, contre 2.979 dollars sept jours plus tôt.

 

- METAUX

Les prix des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont lâché du lest, souffrant de prises de bénéfices après près d'un mois de hausse quasi ininterrompue et de données mitigées sur le commerce extérieur chinois.

La Chine a en effet vu ses exportations chuter de plus de 25% le mois dernier, tandis que ses importations plongeaient à nouveau, sous l'effet conjugué d'une conjoncture internationale morose et de l'essoufflement persistant de l'activité dans la deuxième économie mondiale et premier consommateur de métaux au monde.

La réaction baissière des cours a toutefois été limitée par les bons chiffres des importations de métaux de base publiés par les Douanes chinoises.

Toutefois, les analystes de Goldman Sachs ont estimé que la récente remontée des prix n'était pas durable étant donné l'environnement financier de la Chine, principal moteur de la demande mondiale de métaux industriels.

Sur le LME, la tonne de CUIVRE pour livraison dans trois mois s'échangeait à 4.932 dollars vendredi, contre 4.922 dollars le vendredi précédent.

L'ALUMINIUM valait 1.559 dollars la tonne, contre 1.578,50 dollars.

Le PLOMB valait 1.842,50 dollars la tonne, contre 1.848 dollars. L'ETAIN valait 16.865 dollars la tonne, contre 16.610 dollars. Le NICKEL valait 8.795 dollars la tonne, contre 9.060 dollars. Le ZINC valait 1.795,50 dollars la tonne, contre 1.848 dollars.

Par ailleurs, l'or a conforté ses gains, atteignant de nouveaux plus hauts en treize mois sur fond d'affaiblissement du dollar consécutif à des déclarations jeudi du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi.

Dans le sillage des annonces de la BCE, qui a comme prévu accéléré son soutien à l'économie mais dans une mesure bien supérieure à ce que prévoyaient les analystes, le dollar s'est d'abord renforcé face à l'euro avant de s'enfoncer à des plus bas plus vus depuis mi-février face à la monnaie unique européenne.

Or, toute dépréciation du billet vert rend moins onéreux les achats d'or, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises, ce qui a tendance à soutenir les cours du métal jaune.

L'or bénéficiait toujours de son statut de valeur refuge étant donné le scepticisme des investisseurs quant au fait que "la BCE et d'autres banques centrales, dont la Réserve fédérale américaine (Fed), aient les outils pour lutter contre le ralentissement de la croissance mondiale", a relevé un analyste chez CMC Markets.

"La tension créée par la tentative infructueuse de la Banque centrale européenne de dévaluer l'euro a renouvelé une vague d'aversion au risque" qui a tiré l'or à la hausse, a abondé un autre analyste chez FXTM.

Sur le London Bullion Market, l'once d'OR a terminé à 1.264,75 dollars vendredi au fixing du soir, contre 1.277,50 dollars le vendredi précédent.

L'once d'ARGENT a clôturé à 15,50 dollars, contre 15,43 dollars.

 

- PETROLE :

Les prix du pétrole ont terminé la semaine en hausse, confortés par les dernières prévisions de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui veut croire à un rééquilibrage du marché à partir de fin 2016.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 40,38 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 3,22 dollars par rapport au vendredi précédent (37,16 dollars).

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril a grimpé de 3,89 dollars pour atteindre 38,55 dollars contre 34,66 dollars.

Les cours du Brent et du WTI se sont repris dans le sillage de la publication vendredi du dernier rapport mensuel de l'AIE qui table sur une baisse de la production des pays non membres de l'Opep en 2016.

L'Agence note dans son rapport que "les prix bas et la baisse des investissements ont clairement commencé à avoir un impact sur la production de pétrole dans les pays non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole", à commencer par les Etats-Unis, où l'Agence s'attend à une baisse de la production de 530.000 barils par jours (b/j) cette année.

"Des éléments montrent que les prix pourraient avoir atteint un point bas", souligne aussi l'AIE, qui précise que fin 2016, le surplus d'offre devrait être ramené à 0,2 million de barils par jour (mbj), contre encore 1,9 mbj au premier trimestre, ce qui devrait permettre d'achever le rééquilibrage en 2017.

(APS)

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