"La Femme sahraouie est présente, 40 ans après la proclamation de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD), dans les manifestations féminines internationales et régionales" a indiqué samedi soir à Madrid, Khira Bulahi, la représentante de la RASD en Espagne.
Intervenant lors de l’hommage organisé par des associations amies du peuple sahraouie, la même responsable a rappelé à l’assistance "que la lutte de la femme sahraouie est une lutte devant l’amener à atteindre ses aspirations dans le cadre de la légalité internationale".
"Les femmes sahraouies ont vécu dans des conditions difficiles mais elles ont réussi à se mobiliser et à mûrir davantage pour avoir une participation effective tant sur le plan interne qu’international ou elles s’investissent dans les questions relatives aux femmes en Afrique et de par le monde", a-t-elle précisé.
Après 40 ans de la proclamation de la RASD, a souligné la même oratrice, "la femme sahraouie a affirmé sa présence dans tous les domaines d’activité qui intéressent la société sahraouie tout en préservant son identité et ses valeurs". De son côté Mme khadijatou Mokhtar, membre de l’Union des Femmes sahraouies a souligné l’importance qu’occupe la femme actuellement dans sa société et qui reste "40 ans après, déterminée plus que jamais à continuer sa lutte au coté de l’homme pour atteindre le but, à savoir l’indépendance du peuple sahraoui".
"La femme sahraouie occupant une place de choix dans sa société et dans les institutions de l’Etat sahraoui , prouve une fois de plus ses capacités et sa volonté inébranlable à poursuivre sa lutte jusqu’à la fin", a-t-elle dit. Mme Embarka Hammoudi , universitaire sahraouie, a expliqué dans son intervention la manière dont la femme sahraouie s’est sacrifiée pour sa cause et comment elle a contribué dés le départ à la construction d’un Etat en exil en contribuant activement à l’organisation des camps de réfugiés et en s’investissant
progressivement dans la lutte politique jusqu’à ce qu’elle arrive actuellement à faire entendre sa voix et celle du peuple sahraoui en général dans les manifestations régionales et internationales.
Cette rencontre a également donné lieu à un témoignage d’une femme sahraouie en l’occurrence, Mme Fatima Salek Abdessamad, qui a raconté à l’assistance les conditions de sa détention par les Marocains depuis 1976 et celle de ses parents et de sa s£ur alors qu’elle avait 13 ans jusqu’à sa sortie de prison en 1991.
Emue, elle a raconté les atrocités commises à son encontre et aux autres prisonniers sahraouis détenus dans les prisons marocaines. Son témoignage a mis en exergue toutes sortes de tortures et d’atrocités subies dans les prisons marocaines pendant sa longue durée de détention.
L’hommage qui a aussi donné lieu à la projection d’un documentaire reflétant les souffrances du peuple sahraoui et notamment les femmes et les enfants dans leur lutte pour l’indépendance a été enfin agrémenté par la lecture d’une série de poèmes tiré du dernier recueil de la journaliste et poétesse sahraouie Fatima Ghali et intitulé "Dignité : couronne d’or".
