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D’après une enquête de l’universié d’Edimbourg (Ecosse) : Les Français tentés par un «Frexit»

Publié par Cherbal E-M le 14-03-2016, 18h22 | 31
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Après le fameux «Brexit», pour «British exit» de l’Union Européenne, reflet de ce courant fort qui traverse l’opinion brirannique en faveur d’une sortie de l’union, voilà que l’on apprend que même les Français sont, en majorité favorbales à l’organisation d’un réferendum, comme en Grande Bretagne le 23 juin prochain, pour demander au peuple s’il souhaite ou non rester dans le cadre de l’union européenne.

Une sorte de Frexit (sortie de la France de l’Union Européenne) se profilerait donc en perspective si l’on en croit les résultats d’une récente enquête d’opinion effectuée par l’université écossaise d’Edimbourg et publiés le 10 mars dernier ; elle a été  « réalisée début février sur un échantillon de 8000 personnes dans 6 pays membres de l’Union, comme l’Allemagne, la France, la Pologne, l’Irlande, l’Espagne et la Suède », d’après le quotidien Le Monde, qui s’appuie sur ces conclusions pour avancer, dans un papier mis en ligne sur son site web le 13 mars : «Une majorité de Français (53 %) souhaite un référendum sur le maintien ou non de la France dans l’Union européenne (UE), à l’instar de celui prévu au Royaume-Uni le 23 juin ». Surfant sur ce contexte de mobilisation des opinion publiques européennes, le quotidien a noté aussi ce fort penchant chez les Français à encourager les Britanniques à quitter l’Europe: «ils sont 44 % à penser que « la Grande-Bretagne devrait quitter l’UE », alors que seuls 27 % des Allemands et 19 % des Espagnols partagent ce point de vue», souligne lemonde.fr.

Parmi les enseignements tirés de ce sondage de l’université écossaise, le site du quotidien français considèrent que les Français, « apparaissent comme le peuple le plus travaillé par l’euroscepticisme, probablement après les Britanniques ». Une tendance d’opinion qui n’est pas faite pour arranger la situation de l’exécutif français en proie à une baisse de côte de popularité. François Hollande est monté au créneau, début mars avec le premier ministre britannique, à Amiens, pour défendre le oui au maintien de la Grande Bretagne dans le giron de l’Union Européenne. «Je souhaite que le Royaume-Uni soit en Europe, c’est l’intérêt du Royaume-Uni et de l’Europe », avait il affirmé, selon une dépêche de l’AFP, ajoutant que « le royaume est »plus fort et davantage en sécurité » à l’intérieur de l’Europe qu’en dehors ». Son ministre de l’économie Emmanuel Macron a lui aussi porté la charge dans des propos peu «subtils» tenus au cours d’une interview accordée mercredi dernier au quotidien économique britannique The Financial Times : « La France cesserait de retenir les migrants à Calais et inciterait les banquiers à quitter le Royaume-Uni pour la France en cas de sortie du pays de l'Union européenne », a-t-il prévenu, selon le site de la radio française europe1.fr, ajoutant que, dans ce cas là, «il n'y aurait rien qui empêcherait des milliers de personnes de traverser la Manche du jour au lendemain ».

De là à voir du «pain béni» pour le parti d’extrême droite, le Front National, il n’y a qu’un pas vite franchi par de nombreux analystes et commentateurs de presse. Le 19 février dernier déjà, le site du quotidien liberation.fr trouvait que la démarche du premier ministre britannique, revendiquant un statut spécial au sein de l’union, était, titrait-il, « Une bonne pub pour le Frexit du Front national». Le site du quotidien appuie cette hypothèse par les propos de Bernard Monot, eurodéputé FN et l’un des économistes du parti, qui a déclaré : «C’est simple : nous voulons que la France soit comme le Royaume-Uni, qui est membre de l’UE mais pas de l’euro… Le Royaume-Uni est un Etat avec tous ses critères de souveraineté : une monnaie nationale, une banque centrale, des frontières, un budget, un système bancaire national. Marine Le Pen fera campagne pour que la France obtienne, elle aussi, un costume sur mesure.»

Cherbal E-M

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