Environ 35.000 personnes ont été déplacées depuis le 11 mars en raison des opérations militaires dans la province d'al Anbar en Irak, a indiqué un porte-parole de l'ONU.«Les personnes fuient les zones au centre de la province, dont les villages de Kabissa, Heet, Al-Asriya et Al-Saghriya, et se dirigent vers l'ouest de Ramadi en quête de sécurité», a expliqué le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, à la presse.
«Le Bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires (BCAH) indique que la plupart des personnes auraient fui avec peu d'affaires personnelles et ont besoin d'abris, d'équipements ménagers de base, de nourriture et d'eau», s'est-il alarmé, précisant que «plus de 12.000 de ces personnes ont reçu de l'aide humanitaire à partir de dimanche».
«Au total environ 53.500 personnes ont été déplacées à Anbar depuis l'escalade des opérations militaires à la fin décembre», a précisé le porte-parole.«Avec des fonds insuffisants pour offrir plus que le nécessaire à ces personnes, la plupart des déplacés sont accueillis dans des camps déjà surpeuplés ainsi que dans des installations temporaires situés à l'est d'Anbar», a-t-il ajouté.
Les Nations unies et leurs partenaires ont demandé 861 millions de dollars pour fournir une aide d'urgence en 2016, et seulement 9%, soit 74 millions de dollars au total, ont été reçus jusqu'ici.
Les opérations militaires à al Anbar, la province irakienne la plus importante reprise au groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech) par l'armée irakienne, visent à consolider le terrain gagné dans l'ouest du pays.
Le mois dernier, les forces irakiennes et la coalition internationale conduite par les Etats-Unis ont déclaré la libération complète de la ville de Ramadi, à l'ouest de l'Irak. Après quoi les forces irakiennes ont continué de passer au peigne fin les villages de la région, dont récemment Zangura et Qariya Asriya, au nord-ouest de la capitale provinciale.
