Actualité

Commémoration en France du 19 mars 1962 : Hervé Bourges dénonce la récupération politique

Publié par DK News le 19-03-2016, 15h44 | 62
|

Le journaliste et l’ancien dirigeant de l’audiovisuel français, Hervé Bourges, a dénoncé samedi sur les ondes d’Europe 1 la récupération politique autour de la commémoration en France par le président François Hollande du 19 mars 1962, soulignant qu’il est "important" que cette date "soit marquée".

L’ancien président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA, 1995-2001) a jugé "scandaleux" que certains "utilisent [cette polémique] à des fins politiques", faisant allusion à la tribune de l’ancien chef d’Etat français Nicolas Sarkozy publiée samedi par le Figaro dans laquelle il fustigeait le choix de François Hollande de commémorer cet événement qui avait mené à l'indépendance de de l'Algérie.

Cette commémoration en France par le chef d’Etat, une première, a suscité une levée de boucliers au sein des associations de harkis, pieds-noirs et de politiques de droite.

"Que cela puisse choquer des consciences, je veux bien le croire", a-t-il dit soulignant qu’il "est tout à fait normal que ce soit ce jour-là qui soit commémoré".

Pour lui, "il est important que cette date soit marquée", relevant que les prédécesseurs de Hollande, notamment dans le camp socialiste "ont eu peur des lobbys".

Il y a 54 ans, le 19 mars 1962, le cessez-le-feu était entré en vigueur à la faveur des Accords d’Evian signé par le gouvernement français et le Gouvernement provisoire de la République algérienne qui mettent fin à 132 ans de colonisation et à plus de 7 ans de guerre de libération (Novembre 1954 à juillet 1962).

Dans une tribune publiée par le journal le Monde, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini, a souligne le 19 mars 1962 "signe la fin d’un projet politique, celui de tous ceux qui croyaient à l’Algérie française. Le 8 janvier 1961, par référendum, les Français se prononcent à 75% pour le droit à l’autodétermination de l’Algérie. C’est aussi cela le sens du 19 mars: la mort d’un projet politique né 132 ans plus tôt sous la Monarchie de Juillet et devenu incompatible avec les valeurs de notre République".

Pour Todeschini, ce jour "marque la volonté commune de la République française et du Gouvernement provisoire de la République algérienne de cesser les hostilités et d’engager les deux pays dans une nouvelle voie, celle de la coopération dont nous sommes aujourd’hui encore les acteurs".

(APS)

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.