L'appel de l'opposition congolaise à une journée «villes mortes» pour contester la réélection du président Denis Sassou Nguesso, était diversement suivi mardi matin à Brazzaville, selon des médias.
Le mot d'ordre lancé par cinq rivaux malheureux de M. Sassou Nguesso à la présidentielle du 20 mars, était largement suivi dans les quartiers sud, et ignoré dans les quartiers nord, reflétant la division électorale de la ville.
Dans les quartiers sud, déshérités, de Bacongo, Makélékélé et Kinsoundi, la quasi-totalité des boutiques étaient fermées en début de matinée. Policiers et militaires étaient déployés en nombre alors qu'une population désoeuvrée (essentiellement des jeunes hommes) traînait dans les rues.
A l'inverse, à Poto-Poto, quartier du centre de la capitale, et Ouenzé (nord), la vie avait repris un cours normal, et les forces de l'ordre étaient peu visibles. Les autorités ont annoncé jeudi que M. Sassou Nguesso, plus de 32 ans à la tête du Congo, avait été réélu au premier tour avec plus de 60% des voix, lors du scrutin présidentiel du 20 mars.
Qualifiant ce score de «forfaiture», une coalition de cinq candidats d'opposition a appelé la population à contester la réélection du président par des voies légales et «pacifiques», en commençant par une journée «villes mortes» dans tout le pays mardi.
