
Le tir de la fusée russe Soyouz, prévu à l'origine pour vendredi de Guyane française et reporté à deux reprise, a été de nouveau repoussé "à la suite d'une anomalie", a annoncé la société Arianespace peu avant le lancement. "A la suite d'une anomalie observée pendant la chronologie du lancement VS14, le compte à rebours a été interrompu", a indiqué Arianespace dans un communiqué.
Initialement prévu vendredi, le tir avait déjà dû être reporté à deux reprises en raison des conditions météorologiques. "La nouvelle date de lancement visée sera communiquée après les premières analyses de l'anomalie", a précisé la société.
Soyouz doit emporter dans l'espace le satellite européen Sentinel-1B, frère jumeau de Sentinel-1A lancé il y a deux ans, dédié au programme conjoint de L'Agence spatiale européenne (ESA) et de l'Union européenne Copernicus pour la surveillance de l'environnement.
Les satellites Sentinel 1-A et 1-B sont tous les deux équipés d'un radar sophistiqué et fourniront des images de la surface de la Terre de jour comme de nuit, quelles que soient les conditions météorologiques.Devront également être mis en orbite au cours du prochain vol, le microsatellite français Microscope, destiné à mettre à l'épreuve un principe de la théorie d'Einstein.
Le satellite veut vérifier le principe d'"équivalence" entre gravitation et accélération sur lequel le célèbre physicien a bâti sa théorie. Il va étudier le mouvement relatif de deux corps en réalisant une chute libre, avec une précision 100 fois meilleure que sur la Terre.
La fusée russe doit également embarquer trois "Cube-Sats", des nano-satellites en forme de cube, mis au point par des étudiants européens dans le cadre du programme "Fly Your Satellite" de l'Agence spatiale européenne (ESA) qui vise à stimuler les vocations scientifiques.