Médecins sans frontières (MSF) a protesté face à la déclaration du Kenya sur sa volonté de fermer les camps de réfugiés, samedi, au motif que cette option mettrait les réfugiés en danger. L'organisation humanitaire a invité le gouvernement kenyan à reconsidérer cette décision et à continuer de fournir l'assistance humanitaire aux réfugiés sur son territoire.
"Ce n'est pas la première fois que le gouvernement a fait de telles déclarations sur le retour forcé des réfugiés", a indiqué Liesbeth Aelbrecht, chef de MSF au Kenya dans un communiqué publié à Nairobi.
"MSF appelle le gouvernement à reconsidérer cet appel et les organisations internationales déjà présentes dans les camps à continuer à fournir l'assistance humanitaire et à assurer les conditions de vie acceptables à des centaines de milliers de personneS", a-t-il déclaré.Le ministre kenyan de l'Intérieur Eng Karanja Kibicho a réaffirmé vendredi que son pays n'abrite plus les réfugiés et allait dissoudre son Département des affaires des réfugiés.
Le gouvernement kenyan envisage de fermer les camps de réfugiés de Dadaab et de kakuma "dans les brefs délais" en raison de l'inquiétude pour la sécurité nationale.Selon M. Kibicho, le Kenya a abrité plus de 600.000 réfugiés depuis un quart de siècle et supporte "un très lourd fardeau économique, sécuritaire et environnemental" et demande le soutien de la communauté internationale pour accélérer le processus.
APS
