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Ouyahia : La politique extérieure de l'Algérie est «très souveraine» dans ses choix

Publié par DK News le 09-05-2016, 18h35 | 83
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La politique extérieure de l'Algérie est une «politique de principes» et «très souveraine» dans ses choix, a affirmé lundi à Alger le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, précisant que l'Algérie «n'a jamais privilégié la diplomatie spectaculaire».

Animant une conférence de presse à l'issue du 5e congrès ordinaire du RND, M. Ouyahia a mis en évidence la contribution de l'Algérie dans le règlement de plusieurs conflits et situations de crise, citant en exemple, les efforts déployés par la diplomatie algérienne pour le règlement des crises libyenne et malienne. M. Ouyahia a déploré, à cette occasion, la position de certains partis politiques, qui ont critiqué l'approche de la diplomatie algérienne dans le traitement de certaines questions régionales.

S'agissant des divergences entre l'Algérie et des pays du Golfe sur certaines questions régionales, notamment la situation en Syrie, il a fait remarquer que «cela n'est pas nouveau», relevant également que la visite à Damas du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, «n'a pas été critiquée par l'opposition syrienne».
Il a également indiqué que le soutien des monarchies du Golfe au Maroc sur la question du Sahara occidental «n'était pas nouveau».

Le congrès du RND, un saut qualitatif dans l'histoire du parti
S'agissant du congrès extraordinaire du parti, transformé par les congressistes en 5e congrès ordinaire, M. Ouyahia s'est félicité de l'atmosphère dans laquelle se sont déroulés les travaux de ce rendez-vous.

«Le congrès du RND a renforcé la présence des femmes et des jeunes dans les structures du parti», a-t-il noté, précisant que le parti «a accompli un pas supplémentaire sur la voie de la promotion de la démocratie». Le congrès a réaffirmé les positions du parti concernant plusieurs questions économiques et sociales, a-t-il ajouté, réitérant, à la même occasion, le soutien du RND au président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

Pour ce qui est du coût du congrès, il a révélé que ce rendez-vous a coûté au RND la somme de 10 milliards de centimes, estimant que c'est une grande somme que le parti a voulu mettre à profit en transformant ce congrès extraordinaire en congrès ordinaire. A une question sur ses rapports avec le SG du FLN, Amar Saâdani, il a indiqué qu'il n'avait aucun problème avec ce dernier, ajoutant que le FLN demeure «un allié stratégique» pour le RND.

Le président Bouteflika élu pour un mandat qui s'achèvera en 2019
Il a refusé, à ce propos, de s'étaler sur l'absence de Saâdani au congrès, estimant «suffisante» la présence de deux cadres du FLN à l'ouverture du congrès. Interrogé s'il comptait se présenter aux élections présidentielles de 2019, il a répondu que «le Président Abdelaziz Bouteflika est élu pour un mandat qui s'achèvera en avril 2019 et il gère convenablement les affaires du pays».
«Occupons-nous des problèmes du pays, chacun à son niveau, pour le bien de l'Algérie et chaque chose en son temps», a-t-il dit.

Evoquant la situation économique du pays, il a mis en garde quant à un éventuel recours à l'endettement extérieur pour faire face à la crise induite par la chute du prix du pétrole, se félicitant de la «sage décision» du Président Bouteflika en remboursant par anticipation la dette extérieure de l'Algérie. Pour faire face à la crise, M. Ouyahia a souligné la nécessité de réhabiliter le travail, d'engager des réformes, d'encourager davantage l'investissement et de revoir la politique des subventions sans affecter le principe de la solidarité nationale.

Il a également plaidé pour la mise en place d'un Code de travail «plus souple».
A une question sur le retour en Algérie de l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil, M. Ouyahia a rappelé avoir déjà parlé de cette affaire sur une chaîne TV privée pendant 14 minutes.

«Chakib Khelil est dans son pays», s'est contenté de dire M. Ouyahia, affirmant qu'il était prêt à se présenter devant la justice si jamais cette dernière le convoque «en tant qu'objet d'une information judiciaire, ou en tant que témoin».

Sur l'affaire du rachat d'El Khabar par le groupe Cevital, il a déclaré que c'est le P-DG du groupe, Issad Rebrab, qui «a politisé l'affaire» par ses propos appelant au «départ du régime, ce que je ne peux applaudir».

Concernant le MAK (Mouvement de l'autonomie de la Kabylie), M. Ouyahia a fustigé Ferhat Mehenni, qui «s'est retrouvé, à son âge avancé, comme étant mercenaire de cause étrangère et non pas un mercenaire d'une prétendue cause de la Kabylie», a-t-il déclaré.

A propos du Tweet du Premier ministre français Manuel Valls, M. Ouyahia qui est également directeur de cabinet de la présidence de la République, a dénoncé un acte d'une «extrême indélicatesse», mais qui n'affectera pas les relations algéro-françaises.

«Ce qui a provoqué l'indignation après la publication par M. Valls d'une image du président Bouteflika, c'est l'énorme indélicatesse. Vous êtes Premier ministre d'un pays et vous êtes reçu par le président de la République et tout ce que vous trouvez à faire c'est de publier une image du Président Bouteflika», a-t-il déclaré.

«Le Tweet de Valls n'a rien montré même si le président n'était pas dans un de ses meilleurs jours», a-t-il ajouté, affirmant, toutefois, que «cet acte n'affectera pas les relations algéro-françaises». A une question sur le choix du Président Bouteflika de se rendre en Suisse au lieu de la France pour effectuer ses contrôles médicaux périodiques, il a rappelé que ce n'est pas la première fois que le Président se rend en Suisse pour ses contrôles, appelant «à ne pas tout politiser».

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