Coopération

Dans un entretien accordé a l’aps : M. Lamamra salue les réformes politiques et institutionnelles au Mali dans le cadre de l'Accord de paix

Publié par DK News le 15-05-2016, 18h59 | 49
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 L'Algérie assume «pleinement» ses responsabilitésde partie prenante au destin de l'espace sahélo-saharien

Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a salué dimanche à Alger,les réformes politiques et institutionnelles réalisées par le Mali
à la faveur de la miseen £uvre de l'Accord paix et de réconciliation dans ce pays.

Dans un entretien accordé à l'APS (lire l'intégral sur le site www.aps.dz), à l'occasion du premier anniversaire de la signature de cet Accord, le ministre s'est félicité de la mise en place des Agences de développement régional (ADR), prévues par l'Accord.

Ces réformes ont également permis la nomination et l'installation des gouverneurs des deux régions nouvellement créées, Taoudénit et Ménaka, de même que l'adoption en cours par l'Assemblée nationale malienne des projets de textes relatifs aux autorités intérimaires, conformément aux dispositions y afférentes de l'Accord, a expliqué le ministre.

Il a relevé dans le même sens que «la validation par la Cour constitutionnelle de la loi relative aux autorités intérimaires contribuera à faciliter la mise en place des autorités intérimaires et à favoriser l'avancement du processus de mise en £uvre de l'Accord».

Pour le chef de la diplomatie algérienne, ces réformes se traduisent aussi par l'amorce de la révision constitutionnelle, à travers l'élaboration de projets de décrets destinés à prendre en charge les dispositions de l'Accord relatives à la création de la deuxième chambre du parlement.

Dand le domaine de la défense et de la sécurité, M. Lamamra a mis en exergue la création du cadre institutionnel de la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS) et la nomination d'un commissaire à la RSS, la création de la Commission nationale désarmement-démobilisation-réinsertion (CN-DDR) et de la Commission d'intégration (CI).

Ces avancées se traduisent aussi par l'identification des 24 sites à viabiliser par la MINUSMA pour le cantonnement des combattants et début de réalisation de trois sites à Likrakar, Fafa et Inegar, ainsi que l'accord pour la construction de cinq autres sites et la réalisation de la première patrouille mixte (Forces Armées Maliennes, Plateforme et CMA), formule susceptible d'évoluer, selon le v£u des parties elles-mêmes, vers des «unités mixtes», a encore précisé le ministre.

M. Lamamra a également relevé les «progrès appréciables» enregistrés dans le domaine du développement économique, social et culturel, notamment, a-t-il dit, la poursuite des actions de développement sur le terrain là où les conditions de sécurité le permettent, à travers des projets et programmes sectoriels.

Il a cité en outre l'organisation de la Conférence de Paris, le 22 octobre 2015, pour la mobilisation des fonds nécessaires à la mise en £uvre de l'Accord (des annonces de contribution ont été faites pour un montant de 3,2 milliards d'euros) ainsi que la réalisation de la Mission d'Evaluation Conjointe (MIEC) sur le Nord du Mali dont le rapport final vient d'être communiqué aux parties maliennes.

Toujours dans le cadre des progrès enregistrés par l'Accord dans le domaine du développement économique, social et culturel, le chef de la diplomatie algérienne a évoqué l'élaboration de la Stratégie Spécifique de Développement des Régions du Nord du Mali (SSD/NM), dont la première mouture est déjà prête, précisant que le gouvernement (malien) envisage d'organiser des missions de sa restitution sur le terrain.

Dans le même sillage, il a rappelé la tenue d'une concertation (les 24 et 25 mars 2016) sur le financement des infrastructures pour le désenclavement des régions du Nord du Mali, soulignant que cinq projets routiers et 5 cinq autres projets aéroportuaires ont été soumis.

Amélioration des conditions de vie des populations du Nord du Mali
Enclenchant sur le volet portant justice, réconciliation nationale et questions humanitaires, M. Lamamra a relevé plusieurs initiatives de nature à contribuer à une amélioration des conditions de vie des populations du Nord du Mali.

Il a expliqué que la relance des services sociaux de base dans les régions du Nord a constitué l'une des «priorités majeures» de l'action du gouvernement du Mali, à travers, notamment, la réouverture des écoles dans certaines villes dont Kidal et la mise en £uvre d'une stratégie et d'un plan d'action en faveur du retour des réfugiés et des personnes déplacées.

M. Lamamra a également relevé le démarrage effectif des travaux de la Commission Vérité-Justice et Réconciliation (CVJR) pour améliorer le caractère inclusif de cet organe et accroître la représentation des mouvements.

Le ministre a en outre évoqué les préparatifs de la Conférence d'entente nationale, soulignant aussi que la mise en £uvre de cet Accord a permis d'engranger, la rencontre d'Anefis, suivie d'autres rencontres dans d'autres villes maliennes, entre les représentants du gouvernement malien et les plus hauts dirigeants politico-militaires des mouvements.

«Ce canal de communication a joué un rôle-clé dans le règlement des contentieux inter et intra-communautaires et dans le respect du silence des armes dans les régions du Nord du Mali», a-t-il conclu.

M. Lamamra interpelle les partenaires du Mali à apporter leur aide pour lever les obstacles entravant l'Accord de paix

Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a interpellé tous les partenaires du Mali à apporter à ce pays toute l'aide à même de lever les obstacles pouvant entraver la mise en oeuvre de l'Accord de paix et de réconciliation dans ce pays.

«Tous les partenaires du Mali sont, aujourd'hui, fortement interpellés pour apporter à ce pays, dans les meilleurs délais, toute l'aide et toute l'assistance, particulièrement dans les domaines financier et de la lutte contre le terrorisme et le narcotrafic, dont il a un besoin urgent et vital», a indiqué M. Lamamra dans un entretien accordé à l'APS (lire l'intégral sur le site www.aps.dz), à l'occasion du premier anniversaire de la signature de cet Accord.

Ces partenaires sont interpellés en raison «des difficultés sérieuses dont le risque est grand de les voir hypothéquer ou, à tout le moins, continuer à retarder l'aboutissement du processus de paix et de réconciliation nationale» au Mali, a déclaré le ministre, estimant que «le processus de mise en £uvre de l'Accord est confronté à des difficultés qui freinent le rythme de son avancement et amoindrissent ses résultats».

«Parmi celles-ci, on peut citer l'indisponibilité de tout le financement nécessaire à la réalisation des projets et programmes prévus à l'annexe 3 de l'Accord, la persistance de l'insécurité ambiante qui freine la relance des actions de développement, en particulier, au Nord du Mali», a-t-il expliqué.
Il a également cité «les menaces liées à la persistance du terrorisme et du narcotrafic, la complexité des procédures de décaissement du financement déjà acquis et, d'une manière générale, certaines lenteurs dans le processus décisionnel pour la concrétisation des mesures stipulées dans l'Accord».

Toutefois, pour le chef de la diplomatie algérienne, «la grande conviction, qui a fini par gagner toutes les parties maliennes que l'Accord et son application, en toute bonne foi et avec sincérité, constituent la voie idéale pour la construction de la paix et la réalisation du développement économique au Mali, a significativement contribué à lever les obstacles rencontrés et stimulé la volonté de tous d'aller de l'avant dans cette entreprise salutaire».

«S'il y a tout à fait lieu, et à juste titre, de se réjouir des résultats positifs rendus possibles grâce au Processus d'Alger, le chemin parcouru autant que celui encore plus long qui reste à parcourir sont loin d'être un long fleuve tranquille, tant s'en faut», a encore relevé M. Lamamra.

Mise en œuvrede l'Accordde paix au Mali, des progrès «tangibles» enregistrés
Des progrès «tangibles» ont été enregistrés dans la mise en £uvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, a relevé dimanche à Alger, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.

«Depuis les dates phares du 15 mai et du 20 juin 2015 (dates de signature de l'Accord), un long chemin a été parcouru et, grâce au travail sérieux et continu accompli et qui se poursuit sans relâche, malgré les obstacles rencontrés ici et là, des progrès tangibles ont été enregistrés dans la mise en £uvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d'Alger», a indiqué M. Lamamra dans un entretien à l'APS (lire l'intégral sur le site www.aps.dz) à l'occasion du premier anniversaire de la signature de l'accord.

L'Accord a été signé à Bamako le 15 mai 2015 par le gouvernement malien et les mouvements composant la Plateforme. La Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA), quant à elle, a signé l'Accord, le 20 juin 2015 à Bamako.

L'Accord est issu du processus d'Alger, initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika à la demande de son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keita.La signature de l'Accord par la CMA a finalisé «la consécration de l'engagement de toutes les parties et augurant d'un avenir fait de paix et de réconciliation dans un Mali tourné vers le développement et la modernisation de son économie au profit de son peuple et dans un contexte de renforcement de son unité nationale et d’approfondissement de son processus démocratique pluraliste», a affirmé le chef de la diplomatie algérienne.

A cet égard, M. Lamamra a souligné que la mise en £uvre de cet Accord, «pour favoriser la paix et la sécurité au Mali et dans la sous-région, est de l’entière responsabilité des parties maliennes dont, principalement, le gouvernement».

Concernant le suivi du processus de mise en £uvre de l'Accord, il a rappelé qu'il était assuré par un mécanisme, dont la mise en place est prévue par l'Accord lui-même, à savoir le Comité de Suivi de l’Accord (CSA), dont la présidence est confiée à l'Algérie.

«Quatre sous-comités thématiques, également prévus par l’Accord et dont l’Algérie assure la présidence en partage avec quatre organisations internationales, à savoir, l'Union africaine, l'Union européenne, la CEDEAO et la MINUSMA (au titre de l'ONU), contribuent de façon substantielle au suivi du processus de mise en £uvre de l’Accord», a-t-il ajouté.

M. Lamamra a fait remarquer que lors de la réunion consultative de haut niveau tenue à Alger en janvier dernier, les parties maliennes, tant le gouvernement que les mouvements, «ont clairement reconnu l'apport de la mise en £uvre de l’Accord au retour de la paix, à travers, notamment, l’instauration d’un meilleur climat de coopération entre la Plateforme et la CMA, d’une part, et entre ces deux regroupements et le gouvernement, d’autre part».

«Aujourd'hui, la CMA et la Plateforme travaillent ensemble et conjuguent leurs efforts en faveur de la mise en £uvre de l’Accord, chose tout à fait inimaginable avant le 15 mai 2015», s'est félicité M. Lamamra, affirmant que les parties «ont foi en l'Accord, revendiquent sa mise en £uvre rapide, et y £uvrent résolument car elles considèrent qu’il n’y a pas d’alternative à cet instrument pour la paix, la sécurité et le développement au Mali».

«Les changements positifs très importants intervenus sont, d’évidence, à mettre à l’actif du processus de mise en £uvre de l’Accord», a-t-il poursuivi, précisant que «grâce à cet Accord, le Mali se transforme et avance dans la bonne direction, même à travers des réalisations incomplètes et des étapes imparfaites».Le chef de la diplomatie algérienne s'est félicité que le climat politique d’ensemble au Mali n'eut jamais été «aussi favorable», même si, a-t-il relevé, «les défis restent considérables».
APS

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