
Le solde migratoire au Royaume Uni est passée à 333.000 en 2015, dont 184.000 Européens, le deuxième chiffre jamais enregistré, a indiqué jeudi l’Office britannique des statistiques (ONS) dans un rapport.
Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes qui sont arrivées et sont restées au Royaume-Uni pendant au moins un an et ceux qui l’ont quitté. Celui de la communauté européenne a été un nombre «record», a relevé l’office.
L’immigration était de 630.000 cas en 2015, soit une baisse de 2.000 par rapport à 2014, une différence insignifiante, par contre, 297.000 personnes en sont parties, soit en baisse de 22.000 cas à décembre 2014, un chiffre significatif, est-il expliqué.
Les chiffres démontrent que le nombre de personnes qui ont quitté le Royaume-Uni est beaucoup moins important que celui qui y sont arrivés et restés en 2015.
Parmi ces derniers, l’ONS cite 270.000 citoyens européens qui ont immigré au Royaume-Uni pendant au moins un an en 2015, contre 264.000 en 2014. Le nombre de citoyens non-UE a, par contre, atteint 277.000 en 2015, contre 287.000 en 2014. 84% des citoyens européens, soit, 52.000, étaient venus pour des raisons liées à l’emploi.
L’ONS révèle toutefois, que 2,1 ressortissants de l’Union européenne (UE) non Britanniques ont travaillé au Royaume-Uni de janvier à mars 2016, soit une baisse de 224.000 par rapport au même trimestre l'an dernier.
Au total, 308.000 personnes ont immigré au Royaume-Uni à la recherche d’un emploi, une augmentation de 30.000 par rapport à 2014, un record chiffre jamais enregistré, selon l’ONS.
Parmi ceux-ci, 178.000 (58%) avaient un emploi déterminé au préalable, et 130.000 (42%) sont arrivés à la recherche d’un emploi. Plus de la moitié de la croissance de l'emploi au cours de la dernière année a été comptabilisée par des ressortissants étrangers, est-il encore souligné.
Par ailleurs, l’office relève que de janvier à mars 2016, le nombre de visas accordés aux ressortissants hors UE, pour un travail qualifié a augmenté de 1.316 comparé à la même période en 2015.
Les visas de travail accordés ont par contre diminué de 1.609 pour la même période.
Il y avait 41.563 demandes d'asile (y compris les personnes à charge) à fin mars 2016, soit une augmentation de 30% par rapport à l'année précédente (32.036).
Il est noté que c’est la cinquième année consécutive où les demandes d'asile ont augmenté, même si le nombre reste faible par rapport au pic de 2002 (103.081).
Le plus grand nombre de demandes d'asile, y compris les personnes à charge, a émané de ressortissants d'Iran, suivie par le Pakistan, l'Irak, l'Erythrée et l’Afghanistan.
L’asile avait été accordé, en outre, à 2.235 ressortissants syriens à fin mars 2016. A noter que l’immigration constitue l’un des arguments principaux des partisans du retrait du Royaume-Uni de l’UE, qui, comme le prouvent encore une fois les statistiques, attire un grand nombre de ressortissants européens à la quête d’un poste de travail.
Publié jeudi, le dernier sondage sur les tendances pour le référendum du maintien ou non de Londres au sein du bloc des 28, qui aura lieu le 23 juin, donne les partisans du maintien en tête, mais ce dernier rapport de l’ONS risque d’influencer le choix des électeurs.