La promotion de la coopération entre l'Algérie et la Banque arabe de développement économique en Afrique (BADEA) a été au centre des discussions, samedi à Alger, entre le ministre de l'Industrie et des mines, Abdesselam Bouchouareb, et le directeur général de cette institution financière régionale, M. Sidi Ould Tah.
L'entretien avec M. Ould Tah a porté sur «les voies et moyens de promouvoir la coopération entre l'Algérie et la BADEA pour développer les échanges entre les pays africains», a indiqué, samedi, un communiqué du ministère.
Durant cette rencontre, M. Bouchouareb a présenté les réformes engagées en Algérie pour le développement de son économie, en application du programme du Président de la République, où l'encouragement des exportations vers les pays africains dans de différents domaines constitue un objectif, précise la même source.
Il a également relevé qu'il était important, dans le contexte actuel, que les pays du sud, et spécifiquement ceux de l'Afrique, renforcent leurs relations pour augmenter leurs chances de développement.
Sur ce point, le ministre a expliqué au premier responsable de la BADEA que la finalisation de la jonction de la route transsaharienne reliant Alger à Lagos (Nigeria) permettrait de renforcer l'intégration économique sud-sud.
Par ailleurs, M. Bouchouareb à présenté à M. Ould Tah les possibilités d'affaires en Algérie susceptibles de faire l'objet de partenariats avec des investisseurs africains. A ce titre, les deux parties ont souligné l'importance des financements, notamment ceux émanant des institutions financières arabes et africaines, dans la promotion du commerce interafricain, et la nécessité pour les entreprises africaines d'accroître leur compétitivité.
La rencontre a permis également l'identification d'un certain nombre d'actions et de projets pouvant faire l'objet de financements par la BADEA. Lors de cet entretien, le ministre a fait part au directeur général de cette banque régionale de l'organisation en Algérie, avant la fin de l'année 2016, d'un Forum économique africain qui réunira un nombre important d'entreprises algériennes et africaines.
La visite de M. Ould Tah intervient à l'occasion du Salon Djazair Export, organisé en marge de la 49ème édition de la Foire internationale d'Alger prévue du 28 mai au 2 juin, qui verra l'organisation d'une conférence sur le schéma de financement de la BADEA, d'une part, et le dispositif de financement des exportations des produits des pays arabes vers les pays de l'Afrique subsaharienne, d'autre part.
Créée conformément à la résolution de la 6e Conférence du Sommet arabe, tenue en novembre 1973 à Alger, la BADEA a commencé ses activités en mars 1975, rappelle-t-on. Mais depuis 2015, cette banque a entamé une nouvelle stratégie qui consiste à financer les projets qui s'inscrivent en droite ligne des priorités des pays bénéficiaires, qui font partie de leurs plans de développement.
Ces projets ont, parfois, une portée régionale, servant l'intérêt commun de plusieurs pays africains et contribuant à l'intégration économique de ces pays.
La contribution de la BADEA au financement d'un projet peut s'élever à 60% du coût total de ce dernier, à condition que le montant du prêt ne dépasse pas 20 millions de dollars. Elle peut aller jusqu'à 90% du coût total du projet dans le cas de projets à coût global de 15 millions de dollars.
