
Le chef du parti de l'ex-président burkinabè Blaise Compaoré, incarcéré fin janvier pour son implication présumée dans le putsch manqué de septembre au Burkina, a bénéficié lundi d'une mise en liberté provisoire, selon des sources concordantes, citées par l'AFP.
"Eddie (Constance Komboïgo) a obtenu une liberté provisoire et est sorti de la prison aujourd'hui", a déclaré un haut magistrat à la justice militaire."Nous avons obtenu la mise en liberté provisoire de M. Komboïgo suite à une requête que nous avons formulée (...). Il a été libéré mais ça ne veut pas dire qu'il est innocenté", a confirmé un de ses avocats, Me Moumouny Kopiho.
"Nous pensons que c'est une décision courageuse qui respecte surtout la présomption d'innocence et dans tous les cas, il ne peut être totalement libre de ses mouvements, il ne peut par exemple pas voyager sans informer le tribunal militaire", a-t-il ajouté.
Komboïgo a été élu président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) après la chute de M. Compaoré.
Fin janvier, il a été inculpé et mis sous mandat de dépôt notamment pour "complicité d'attentat à la sûreté de l'Etat, complicité d'assassinat" lors du putsch manqué de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l'ancienne garde prétorienne de M. Compaoré, le 17 septembre, contre la transition.
Absent du Burkina, au moment des faits, Komboïgo s'était rendu à la gendarmerie au lendemain de son retour d'un voyage aux Etats-Unis après que son nom soit apparu dans un rapport d'enquête administrative sur le coup d'Etat.
APS