Les participants à la réunion régionale sur la sécurité dans le Sahel africain à Nouakchott (Mauritanie), ont affirmé que la migration clandestine, la traite des humains et le trafic de stupéfiants constituaient une véritable menace pour la stabilité et la sécurité internationales, appelant à permettre aux pays présents de mettre en place un cadre organisé à la hauteur de ces défis sécuritaires.
Lors de cette rencontre organisée en collaboration avec la Direction générale de la sûreté mauritanienne, les participants ont estimé impératif de permettre aux pays concernés la mise en place d'un cadre organisé à la hauteur des défis sécuritaires à travers l'échange instantané des informations et expériences dans les différents domaines liés à la sécurité et autres".
Les experts de 22 pays africains et plusieurs autres et organisations d'Europe tenteront lors de cette réunion de deux jours, d'"élaborer une stratégie sécuritaire commune pour le contrôle des frontières dans le cadre de la politique de coopération sécuritaire commune afin de relever tous les défis qui se posent au plan sécuritaire". "La conjoncture actuelle est extrêmement sensible tant au plan international que régional car la communauté internationale fait face à de multiples menaces qui pèsent réellement sur la stabilité et la paix internationales comme le crime organisé transfrontalier, la traite des humains, le trafic de stupéfiants et la migration clandestine", a souligné le ministre mauritanien de l'Intérieur et de la décentralisation, Ahmed Ould Abdallah, lors de la rencontre qui se tient pour la première fois en dehors de l'Europe.
Il a précisé qu'"aux défis précédents viennent se greffer d'autres générés par la nature qui caractérise de la région africaine dont la sécheresse et le manque de ressources par rapport aux exigences du développement ainsi que toutes les complexités qui en découlent pour faire face à ces défis".
Il a souligné à cette occasion que son pays a adopté dès 2009, une stratégie sécuritaire globale dont les principaux axes s'articulaient autour de la mise en exécution de la politique de déploiement des forces armées et des forces de sécurité, l'entame du programme de formation et de préparation des organes de sécurité et le contrôle des frontières en créant des points de passage obligatoires tout en les dotant d'un système biométrique national".
Ces mesures, a-t-il encore dit, ont permis à la Mauritanie de mieux contrôler le mouvement de sortie et entrée de et vers son territoire. Un contrôle qui a donné des résultats positifs et concrets notamment pour faire face aux dangers sécuritaires externes auxquels s'exposait notre pays".
Dans une allocution à l'ouverture de la conférence, le représentant spécial de l'Union européenne au Sahel, Angel Lusada, a insisté sur l'importance de la rencontre qui tend à "mettre en place un cadre de coopération commun pour faire face au défi du terrorisme, de la migration clandestine et du crime transfrontalier". Lundi dernier, la capitale mauritanienne avait abrité un colloque régional des forces de la gendarmerie dans la région sahélienne et sub-sahélienne sur les défis de la lutte antiterroriste.
