Plus de 40 personnes ont trouvé la mort samedi dans des incessants menés par des groupes terroristes contre un district à prédominance kurde de la ville d'Alep (nord), a rapporté la chaîne de télévision nationale syrienne, citant une base d'observation russe. Ces bombardements, lancés principalement par le Front al-Nusra, lié à al-Qaïda, ont visé le district à prédominance kurde de Sheikh Maksud, contrôlé par les Unités de protection du peuple kurde, plus connues sous le nom de YPG.
Les bombardements ont également fait une centaine de blessés, alors que cette escalade des violences est une violation évidente de la fragile trêve récemment établie, selon les rapports. Parallèlement, la chaîne de télévision nationale a indiqué que 11 personnes, dont un enfant, avaient été tuées dans d'autres bombardements lancés sur des zones d'Alep contrôlées par le gouvernement, à savoir les districts de Masharqa, Midan et al-Faid.
L'observatoire syrien des droits de l'Homme a déclaré samedi que les bombardements étaient intenses. Les Forces démocratiques syriennes, groupe rebelle soutenu par les Etats-Unis, tentent toujours d'avancer vers la ville de Manbej, contrôlée par le groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech), dans le nord de la ville
d'Alep.
L'armée syrienne est également engagée dans des affrontements contre le Front al-Nusra et d'autres groupes terroristes dans le sud d'Alep, principalement près de la ville de Khan Tuman. Alep, deuxième plus grande ville de Syrie et ancien centre économique, est très importante du fait de sa position géographique proche des frontières turques. Chaque partie prenante au conflit lutte maintenant pour consolider ses positions et tente de gagner du terrain dans cette région clé.
