Le Président de la Coordination des Associations de soutien au Sahara occidental, José Taboada, a sévèrement critiqué le gouvernement espagnol pour ne pas avoir dépêché de représentant aux funérailles du président sahraoui Mohamed Abdelaziz, décédé mardi à l'âge de 68 ans.
Dans une déclaration à l'agence espagnole "Efe", José Taboada a qualifié lundi de "honteuse" cette décision, au regard des liens qui unissent l'Espagne au peuple sahraoui.
"Alors que des milliers d'Espagnols sont touchés par la mort de Mohamed Abdelaziz, aucun représentant du gouvernement ni membre de l'ambassade (espagnole) en Algérie ne s'est rendu à ses funérailles pour présenter ses condoléances et exprimer sa solidarité avec le peuple sahraoui dans ces moments de souffrance", a regretté M. Taboada.
L'agence espagnole "Efe", a signalé que des représentants de nombreux pays, en majorité africains et latino américains, s'étaient déplacés à Tindouf. Elle a cité en particulier, les représentants des Etats-Unis et de l'ONU. Le jour même de l'annonce du décès de Mohamed Abdelaziz, le gouvernement espagnol avait "exprimé ses regrets suite à la disparition du leader du Front Polisario" en rappelant "les liens qui unissent l'Espagne au peuple sahraoui et sa position sur son ancienne colonie".
Le Président sahraoui a été inhumé samedi à Bir Lehlou (territoires sahraouis libérés), en présence des membres du secrétariat national sahraoui, du gouvernement, des régiments de l'Armée de libération populaire sahraouie, des délégations étrangères et une foule nombreuse de citoyens sahraouis établis dans les territoires libérés.
