Santé

Cancer du poumon : le dépistage précoce augmente le taux de survie

Publié par topasnté le 10-06-2016, 14h16 | 153
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Le dépistage précoce du cancer du poumon d'une population à risque augmenterait le taux de survie à 5 ans de 80%, notamment par interventions chirurgicales, dans 73% des cas.

Le diagnostic précoce du cancer du poumon pourrait sauver des vies, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale Health Technol Asses s. En effet, le cancer du poumon est souvent diagnostiqué tellement tard, qu'il est compliqué de le soigner. Du coup, un patient sur trois meurt dans les 90 jours après avoir été pris en charge pour cette maladie.

En France, avec près de 37 000 nouveaux cas par an (27 000 hommes et 10 000 femmes), le cancer du poumon se place en quatrième position des cancers les plus fréquents derrière ceux de la prostate , du sein et du côlon . Mais c'est le premier cancer en termes de mortalité.

Le dépistage précoce du cancer du poumon par imagerie est efficace
Cette nouvelle étude des chercheurs de l'Université de Liverpool (Royaume-Uni) rappelle l'importance du dépistage prématuré. Il permettrait une augmentation du taux de de survie à 5 ans de 80%, notamment par interventions chirurgicales, dans 73% des cas. A la suite d'un essai clinique réalisé sur 4055 individus, les scientifiques ont établi qu'il existait une vraie pertinence à un dépistage précoce du cancer du poumon d'une population à risque.

Nommé « UKLS », pour UK Lung cancer screening trial, cet essai contrôlé randomisé portant sur le dépistage du cancer du poumon démontre que le dépistage par imagerie (tomodensitométrie à faible dose) est efficace pour la détection précoce.En conséquence, ils suggèrent l'intérêt de la mise en place d'un programme national de dépistage.

Les non-fumeurs de plus en plus touchés par le cancer du poumon

Cette étude a été réalisée par 104 hôpitaux français et sur la totalité des patients souffrant de cancer broncho-pulmonaire admis dans les services en 2010, soit 7 051 dossiers.
Les résultats de l'étude révèlent que 762 patients atteints d'un cancer, (11 % des admis) n'avaient jamais fumé. Parmi eux, 158 (20 %) ont déclaré avoir été soumis au tabagisme passif . « Ces malades non-fumeurs sont plus âgés que la moyenne des patients souffrant de la même pathologie.

Leur cas est souvent sévère (métastases osseuses) car les premiers symptômes, sur des personnes qui ne semblaient pas présenter de facteurs de risques, ont été sous-estimés. Une toux persistant au-delà de trois semaines, le premier crachement de sang doivent alerter », explique le Dr Coëtmeur au site Pourquoi Docteur.

«Mais, il n'y a pas de quoi s'inquiéter outre mesure du côté des non-fumeurs, car neuf malades sur dix atteints de cancers bronchiques sont des fumeurs», conclut-le chercheur.
L'étude révèle aussi que 70% des patients atteints de cancers broncho-pulmonaires non-fumeurs sont des femmes. « Cette donnée qui accrédite la thèse selon laquelle un facteur hormonal conjugué au tabagisme passif accroît peut-être ce risque » explique le Dr Daniel Coëtmeur au site Pourquoi Docteur.

Le cancer du poumon est l'un des cancers les plus fréquents : en France, avec près de 37 000 nouveaux cas par an (27 000 hommes et 10 000 femmes), le cancer du poumon se place en quatrième position derrière ceux de la prostate, du sein et du colo-rectum.

En revanche, le cancer du poumon (dont le tabac est le principal responsable dans neuf cas sur dix) se hisse à une sinistre première place en terme de mortalité car il est souvent diagnostiqué trop tard, en l'absence de symptômes caractéristiques.

Un test d’haleine pour détecter le cancer du poumon

Le cancer du poumon pourrait être détecté par un simple test d'haleine selon une nouvelle étude scientifique israélo-américaine.Les chercheurs de l'Université du Colorado Cancer Center et ceux de l'Institution Nobel Prize-winning Université Technion à Haïfa en Israël ont présenté au congrès annuel de la société américaine d'oncologie clinique (ASCO) un nouveau test d'haleine capable de détecter le cancer du poumon et la maladie respiratoire BPCO (Broncho-Pneumophatie Chronique Obstructive).

Ce dispositif nécessite simplement de gonfler un ballon fixé à une sonde de nanoparticules d'or extrêmement sensible. Les particules piégées par le capteur permettent d'analyser les composés organiques volatils contenus dans l'air expiré par le patient.

En effet, le métabolisme des patients atteints de cancer du poumon est différent de celui des personnes saines et de celui des individus atteints de la BPCO.Le Pr Fred Hirsch a souligné lors du congrès la nécessité d'une nouvelle forme dépistage du cancer du poumon et de nouveaux outils de diagnostic.

Le dépistage aujourd'hui utilisé par scanner peut réduire la mortalité de la maladie de 20%. Mais il implique beaucoup de faux négatif. «Vous détectez beaucoup de nodules dans les scans et environ 90% d'entre eux sont bénins. Nous avons besoin de savoir comment mieux distinguer les nodules bénins et malins. L'objectif de ce nouveau test est d'utiliser des biomarqueurs d'haleine pour un diagnostic plus juste » explique le Pr Fred Hirsch de l'école de médecine de l'Université du Colorado, principal auteur de l'étude.

De plus, ce test permettrait aussi d'analyser les progrès de la thérapie et détecter si un patient doit continuer ou pas son traitement et surveiller comment le malade répond au traitement. «En plus d'utiliser les niveaux de composés organiques volatils (COV) pour diagnostiquer le cancer du poumon, nous pourrions éventuellement mesurer certains changements dans les niveaux de COV des patients au fil du temps pour surveiller la façon dont ils répondent à des traitements spécifiques » explique le Pr Fred Hirsch.

« La mise en application physique de ce test pourrait totalement révolutionner le dépistage et le diagnostic du cancer du poumon. Ici la perspective est le développement d'un approche non-invasive, de faible coût, et facile pour la détection précoce et la différenciation du cancer du poumon », conclut le Pr Fred Hirsch.


Cancer du poumon : une application pour diminuer les rechutes
L'application MoovCare améliore le suivi des patients atteints de cancer du poumon. Cet algorithme simple permet de détecter plus tôt les risques de complication ou de rechute, et d'y réagir plus rapidement.

Elle s'appelle MoovCare. Cette nouvelle application santé, présentée lors du congrès annuel de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO) qui se tient à Chicago du 3 au 7 juin 2016, améliorerait le suivi des patients atteints de cancer du poumon . Ce meilleur suivi diminuerait le nombre de rechutes, améliorerait la qualité de vie et augmenterait la survie à un an des malades. MoovCare fonctionne sur smartphone, tablette et ordinateur.

Détecter les risques de complication et de rechute
L'entreprise Sivan innovation , à l'origine de cette application, explique sur son site internet que MoovCare fonctionne grâce à un algorithme qui analyse les symptômes cliniques du patient. Une fois par semaine,

le patient renseigne lui-même une liste de 12 critères tels que son poids ou l'intensité de sa douleur. Si l'application repère une anomalie, elle envoie une alerte à l'équipe médicale, qui contacte le patient pour réaliser un examen ou redéfinir un traitement. Cette technique permet de diminuer le nombre de rechutes mais aussi de réagir plus rapidement en cas de complication.

Une communication constante entre patient et médecin
Cette application a été testée lors d'un essai clinique de phase 3 sur 133 malades atteints d'un cancer du poumon de stade III ou IV. L'étude a été réalisée par une équipe de chercheurs français dirigée par l'institut Inter-regional de Cancérologie Jean Bernard, au Mans.

Avec ou sans l'application, tous les patients ont consulté leur médecin et réalisé un scanner tous les trois à six mois. Résultat : la survie des patients qui ont utilisé l'application a été de 19 mois, contre 12 mois sans l'application. Et à un an, 75% des patients du groupe utilisant Moovcare étaient en vie, contre seulement 49% pour le groupe sans l'application.

La qualité de vie, évaluée grâce à des questionnaires, s'est également avérée meilleure pour les patients bénéficiant de l'application. "A travers un suivi personnalisé grâce à cette application pratique et simple, nous pouvons détecter les complications et les signes de rechute, et offrir un soin approprié plus précocement", a souligné le docteur Fabrice Denis, en charge de l'essai clinique, dans un communiqué de l'ASCO . "Cette approche introduit un nouveau mode de suivi dans lequel les patients peuvent constamment communiquer avec leur cancérologue entre les visites", a-t-il ajouté.

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