A peine entamé, avec le laborieux succès de la France face à la Roumanie, le championnat d’Europe de football de 2016 qui se déroule en France depuis le 10 juin dernier, connait déjà quelques ratés avec des scènes de violence insupportables.
Ces scènes tendent à se répéter créant une ambiance malsaine qui risque de transformer cette fête du football européen en véritable cauchemar, particulièrement pour les services de l’ordre français déjà bien éprouvés depuis quelques temps des suites des attentats terroriste du début de l’année.
Les scènes de violence vécues après le match ayant opposé l’Angleterre à la Russie dans la capitale phocéenne ont été comme un déclencheur qui a fait s’étendre les scènes de violences à d’autres stades retenus pour cette Euro 2016.Pas moins de 40 blessés, dont certains dans un état grave ont été signalés par la préfecture de police des Bouches du Rhône qui a tout le mal du monde à contenir les hordes de supporters russes déchaînés et qui se sont violemment attaqués aux supporters anglais et ce dès la fin de la rencontre.
"Ce sont des images qui font froid dans le dos. Ça n'a rien à voir avec le football. Ce ne sont pas des supporters. Ils se servent du football pour des actes de barbarie, de violence. C'est dramatique". Ce sont les propos tenus par l’entraineur français, Didier Deschamps, sur TF1, repris par le site français www.challenges.fr
A Lille, capitale du nord, des affrontements vite circonscrits ont éclaté ce dimanche entre supporters allemands et ukrainiens, avant le match devant opposer les deux pays. Au sud, la ville côtière de Nice a eu son lot d’actes de violences lorsque des supportes polonais et nord irlandais se sont affrontés avec des supporters locaux, faisant près d’une dizaine de blessés.
Les faits sont suffisamment pesants pour que le débat s’anime sur le dispositif de sécurité mis en place par le ministère de l’intérieur pour faire face aux exigences de sécurité de cet important évènement footballistique.
Le ministre de l’intérieur François Cazeneuve est monté au créneau en décrétant l’interdiction de vente des boissons alcoolisées dans les environs des stades de football, comme le lui réclamaient Samia Ghali, maire socialité d’un arrondissement de Marseille et Eric Ciotti député Les Républicains des Alpes Maritimes.
En réaction aux scènes de violences de Marseille, il a dénoncé, dans un communiqué, "le comportement irresponsable et délibéré de pseudo-supporters dont la seule motivation est de troubler l'ordre public ».
De son côté l’instance européenne de football UEFA a immédiatement réagi aux premières scènes de violence en adressant une sérieuse mise en garde aux fédérations russe et anglaise de football ; «Nous demandons aux fédérations anglaise et russe d'appeler leurs supporters à se comporter de façon responsable et respectueuse» a indiqué l’UEFA dans un communiqué ajoutant qu’elle «n'hésitera pas à sanctionner plus lourdement les fédérations anglaise et russe de football, allant jusqu'à la disqualification de leurs sélections en compétition, si de telles violences venaient à se reproduire.»
