Economie

Commerce - Marchés informels : net recul dans la wilaya d'Alger

Publié par DKNews le 15-06-2016, 18h26 | 60
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Le phénomène des marchés informels au niveau de la capitale est en net recul en ce mois de Ramadhan, a indiqué le chargé d'études et de synthèse à la wilaya d'Alger, Mohamed Amine Benchaoulia précisant que sur un total de 160  marchés informels recensés ces dernières années, seuls 21 marchés restent encore à éradiquer.

M. Benchaoulia a indiqué que prés de 160 points noirs et marchés informels ont été recensés en 2012, soulignant qu'en application de l'instruction ministérielle de 2012 et de l'instruction du wali d'Alger interdisant l'occupation illégale des espaces publics, ces marchés ont été progressivement éradiqués et seuls 21 d'entre eux sont encore en cours d'«éradication».

La wilaya d'Alger a mis au point un programme «ambitieux» visant à éradiquer les marchés informels dans 57 communes y compris les camionnettes qui occupent illicitement les abords des trottoirs.

Le même responsable a salué le rôle de l'Union générale des commerçants et artisans (UGCA) dans l'action de sensibilisation du consommateur aux dangers des produits exposés à même les trottoirs sur sa santé. Il a estimé que «si le citoyen s'abstient de s'approvisionner dans les marchés informels, ils finiront forcement par disparaître complètement».

«Il est normal de voir se répandre les marchés informels durant le mois de ramadhan du fait de la hausse des prix», a dit le secrétaire général de l'union, Salah Souilah soulignant que les communes s'attelaient à aménager des espaces à ces vendeurs à la sauvette pour leur permettre d'exercer leur activité de manière légale.

Il a toutefois reconnu que ces espaces sont «exigus» d'où la nécessité de locaux plus spacieux pour leur permettre d'exposer leurs marchandises.

Le chargé de contrôle au niveau de la direction du commerce de la wilaya d'Alger, Karim Benhala a indiqué pour sa part que la direction du commerce a mobilisé prés de 700 agents pour contrôler les marchés de gros et de détail et les commerces durant le mois de ramadhan dans la wilaya d'Alger en vue de protéger le consommateur.

«Depuis le début du mois de Ramadhan, auncune infraction de ce genre n'a été enregistrée et ce à la faveur de l'application de l'instruction du wali d'Alger interdisant l'exploitation des lieux publics sans autorisation» en l'occurence l'arrêté de wilaya 877 du 16 mai 2005, a-t-il ajouté.

En sillonnant la capitale, notamment les quartiers qui grouillent de marchés infomels et de vendeurs «à la sauvette» à la Place des Martyrs, Didouche Mourad (Messonier), Bachdjarrah et El Harrach, l'on constate «effectictivement» que ce phénomène est quasiment inexistant à part quelques vendeurs de fruits et légumes.

Ces derniers subissent à chaque fois des descentes des éléments de la police chargés de la lutte contre le commerce informel  et qui procèdent à la saisie de la marchandise et du matériel utilisé, a constaté l'APS au niveau des marchés de Bachdjarrah, Place des Martyrs  et Boumati.

Plus de 6000 vendeurs à la sauvette intégrés dans le commerce organisé

7550 marchands activant dans le commerce informel ont été recensés en 2004. Ce chiffre a baissé en 2016 atteignant 1387 vendeurs. 6 163 marchands ont été intégrés dans le commerce organisé, selon M. Benchaoulia.

Il a ajouté que «ces commerçants ont été intégrés dans le cadre des marchés de proximité, des locaux «AADL» et OPGI et dans le cadre de l'emploi de jeunes». Il a souligné que «l'opération se poursuit pour l'intégration des 1787 jeunes restants dans le cadre du commerce organisé à l'exception des des jeunes qui rejettent la démarche.

Dans le cadre de l'intégration de ces derniers dans le commerce organisé, la wilaya d'Alger a réalisé 19 marchés de proximité dont 17 ont été remis aux bénéficiaires et deux sont toujours en cours de réalisation (Boumati et Bourouba).

Des marchés de proximité ont été ouverts à Ben Omar (Kouba), El Djorf (Bab Ezzouar) et Ali Mellah (Place du 1er mai), a précisé le même responsable ajoutant que certains jeunes n'ont pas rejoint leurs nouveaux locaux pour diverses raisons dont l'exiguïté du lieu ou son éloignement.

Les jeunes vendeurs dans les marchés de proximité bénéficient de facilités fiscales pour deux ans avec une exonération d'impôts durant cette période et un paiement symbolique du loyer du local commercial allant de 2000 à 3000 DA par mois». Il a imputé le sabotage de certains marchés de proximité à «la non exploitation par les jeunes de ces espaces pour cause de promiscuité ou d'éloignement pour les clients».

En vue de pallier ces problèmes et d'assurer une exploitation optimale, «une étude est prévue afin de répondre aux exigences de l'activité commerciale en terme de superficie», a-t-il tenu à dire. M. Benchaoulia a annoncé à cet effet, que les marchés communaux que les bénéficiaires refusent de rejoindre, seront transformés en des structures commerciales au profit de commerçants privés à travers un appel d'offres.

Il a précisé que les souscripteurs retenus verseront un loyer durant une année pour le compte du trésor public aux fins de relancer l'activité commerciale dans les marchés de proximité dans le seul intérêt du consommateur.

Restauration et réhabilitation des marchés communaux

La wilaya d'Alger s'emploie depuis peu à restaurer et réhabiliter 11 marchés communaux. Il s'agit des marchés Rédha Houhou (Sidi M'hamed), Bouguerfa (Mohamed Belouizdad, ouvert début Ramadhan), de deux marchés à Bologhine, du marché «Les deux piliers» (Bouzaréah en voie de réalisation), du marché «Nassim» (Gué de Constantine), du marché de Djenane Mabrouk (Bachdjerrah), du marché «Djelmani» (El Harrach), du marché communal de Bab Ezzouar et du marché de Sidi Moussa.

Il a ajouté à ce propos, que six (06) autres marchés étaient également concernés par la restauration à Ain Benian, Bouzaréah, Reghaia et Bordj el Kiffan.

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