Santé

Traumatisme crânien : quelles conséquences ?

Publié par topasnté le 19-06-2016, 15h12 | 171
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Traumatisme crânien : le mot est sur toutes les bouches depuis l'accident de ski de l'ancien champion
du monde de Formule 1, Michaël Schumacher. Quelles peuvent être les conséquences d'un tel accident ?

Traumatisme crânien : les causes principales
La principale cause des traumatismes crâniens sont les accidents de la route. Mais les accidents domestiques ainsi que les accidents de sport, comme les chutes à ski sont également d'importants facteurs de risque.

Les principales lésions sont provoquées par l'accélération, la décélération ou la rotation violente du cerveau, qui entraînent l'étirement ou le cisaillement des « axones » qui sont comme de petits câbles à l'intérieur du cerveau. Ces lésions peuvent être plus ou moins sévères et étendues et peuvent entraîner une perte de connaissance brève ou un coma prolongé. Chez le pilote Michael Schumacher, le traumatisme semble avoir provoqué des hématomes intracrâniens, pour lesquels il a été opéré, ainsi qu'un œdème cérébral diffus, une lésion plus difficile à résorber.

Traumatisme crânien : différents degrés de gravité
Comme l'explique l'Union nationale des associations de familles de traumatisés crâniens (Unaftc), il existe trois degrés de gravité : Le traumatisme crânien léger correspond à une perte de connaissance brève de quelques instants (moins d'une heure) et une amnésie de l'accident et des instants qui ont suivi .

L'évolution en est le plus souvent favorable: 9 fois sur 10 les personnes récupèrent sans séquelles, en moins de 3 à 6 mois. Mais une personne sur 10  garde quand même des séquelles plus ou moins importantes.

Pour ce traumatisme léger, les séquelles les plus fréquentes sont un syndrome post-commotionnel, qui associe des maux de tête,  des sensations de vertige, de la fatigue et des difficultés cognitives.
Le traumatisme crânien sévère est caractérisé par un coma qui peut durer plusieurs heures ou plusieurs  jours. Alors que le traumatisme crânien modéré est intermédiaire entre les deux niveaux précédents (sa sévérité est évaluée selon la durée de la perte de connaissance, la profondeur du coma et la durée de l'amnésie post-traumatique).

Pour ces traumatismes modérés à sévères, le risque de séquelles est beaucoup plus élevé.
Cela va des séquelles sensorielles (troubles visuels, perte du goût ou de l'odorat), aux séquelles physiques (troubles de la motricité, de la déglutition…) en passant par des troubles cognitifs.

« il s'agit d'une combinaison de différents troubles associant une lenteur mentale, des troubles de l'attention, de la concentration, une difficulté à faire plusieurs choses à la fois, des troubles de la mémoire altérant les capacités d'apprentissage de nouvelles informations, et enfin des troubles des fonctions d'exécution des tâches » souligne l'Unaftc.Enfin il peut exister des modifications du caractère et du comportement sans que la personne soit réellement consciente de cette modification.

Traumatisme crânien : des effets à longue durée
Les commotions cérébrales semblent avoir un impact plus important que ce que l’on croyait, soutiennent des chercheurs américains après avoir mené des tests sur douze sportifs blessés.
"Et si les commotions cérébrales étaient plus graves qu'on ne le croit ?", c’est la question que se pose Le Figaro dans un article relayant une étude récente intitulée "Les modifications aigües et subaigües dans l’activation neuronale lors de la reprise d’une commotion cérébrale liée au sport".

En France, chaque année, les services d’urgences des hôpitaux français reçoivent plus de 100 000 personnes victimes d’un traumatisme crânien , dont 90% sont considérés comme légers. Mais "léger ne signifie pas pour autant bénin", rappelle l’Institut de santé et de recherche médicale. C’est pour cette raison que les chercheurs américains du Medical College du Wisconsin et de la Cleveland Clinic ont mené des tests sur douze étudiants joueurs de football américain victimes de commotion cérébrale.

Dans leur étude, publiée par le Journal of the International Neuropsychological Society, les scientifiques expliquent avoir fait passer une IRM aux sportifs pendant des tests d’attention et de mémoire dans les treize heures suivant l’accident. Sept semaines plus tard, alors que les joueurs ne présentaient plus aucun symptôme depuis plus d’un mois, les chercheurs ont répété l’expérience.  

Le cerveau en surchauffe
Le professeur Stephen Rao, coauteur de l'étude, a expliqué au Figaro qu'"en comparant les examens à ces deux moments, on a une meilleure compréhension de la souplesse des mécanismes que le cerveau met en œuvre pour s'adapter et compenser durant la période de transition entre la phase initiale et la phase de convalescence." Car en analysant les résultats des tests, les chercheurs ont constaté une augmentation de l'activité corticale (hyperactivation) à la septième semaine, ce qui signifie que "les personnes qui ont été commotionnées vont montrer une moindre endurance mentale et se fatiguer plus vite lors de sollicitations prolongées, pendant cette période de récupération", expliquent les auteurs de l’étude. 

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