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Relance de l'ARAV pour assurer la régulation du champs audiovisuel

Publié par DKNews le 20-06-2016, 18h24 | 48
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L'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) a été relancée avec l'installation hier à Alger de son président et de la totalité de ses membres, pour assumer son rôle de régulateur du champs audiovisuel algérien, et mettre fin à «l'anarchie» régnant dans le secteur.

L'ARAV est une institution prévue par la loi relative à l'activité audiovisuelle, adoptée par le Parlement en 2014, afin de réguler le champ audiovisuel en Algérie et consolider la mission du service public.
Mais jusque là, l'ARAV, à la tête de laquelle avait été installé, Miloud Chorfi, avant qu'il ne soit désigné sénateur du tiers présidentiel, a un bilan plutôt «mitigé», de l'avis même des professionnels du secteur.

Faisant de «la figuration», au lieu de «prendre des décisions fermes», l'ARAV se contentait d'adresser «plutôt de simples mises en garde» sans suivi sur le terrain.

La vacance des postes de l'ARAV jusqu'à un certain moment, avait poussé en mai dernier le Premier ministre, Abdelmalek Sellal à déclarer que le Gouvernement avait chargé le ministre de la Communication d'assainir «dans les meilleurs délais» la situation du paysage audiovisuel en Algérie, en attendant la nomination de ses membres durant les prochaines semaines.

Une fois installés dans leurs fonctions, les neuf membres de cet organe, seront tenus de mettre en application les missions de l'ARAV, notamment de veiller au libre exercice de l'activité audiovisuelle dans les conditions définies par la législation et la réglementation en vigueur, à l'impartialité des personnes morales exploitant les services de communication audiovisuelle relevant du secteur public et à garantir l'objectivité et la transparence, en vertu de la loi.

Les 9 membres de l'ARAV sont nommés par décret présidentiel: cinq (5) membres, dont le président, sont désignés par le président de la République, deux (2) membres non parlementaires, proposés par le président du Conseil de la nation, et deux (2) membres non parlementaires, proposés par le président de l'Assemblée populaire nationale.

En matière de contrôle, l'Autorité doit, entre autres, veiller à la conformité aux lois et règlements en vigueur, de tout programme audiovisuel diffusé, quel que soit le support, s'assurer du respect des quotas minimums réservés à la production audiovisuelle nationale et à l'expression en langues nationales.

Elle doit également, exercer un contrôle, par «tout moyen approprié», sur l'objet, le contenu et les modalités de programmation des émissions publicitaires.

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé dans un message à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse (3 mai), que le secteur de l'information se renforcera davantage à la faveur du lancement de l'ARAV et de l'installation du Conseil d'éthique et de déontologie.

«Nul doute que ce secteur se renforcera davantage à la faveur du lancement de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel pour devenir l'un des vecteurs de développement de l'action d'information conformément aux règles professionnelles et dans le respect de la loi», a précisé le président Bouteflika dans son message.

Dans une allocution lors de la cérémonie d'installation de cette instance, M. Sellal a déclaré que «nous attendons de ses membres une action volontariste pour veiller au libre exercice de l'activité audiovisuelle, à l'impartialité, à l'objectivité, à la transparence, à la promotion des langues nationales, et au respect des valeurs et des principes de la société algérienne».

Sellal a insisté sur l'indépendance de l'Autorité «dont l'action n'est encadrée que par les seules dispositions de la loi». M. Sellal avait récemment, dans ce cadre, déclaré que «la volonté du Gouvernement était pourtant entière et sincère pour le développement du paysage audiovisuel national pour peu que cela se fasse dans un environnement sain et dans le respect de la loi et des règles de déontologie».

Pour le Premier ministre, «les efforts, louables et courageux, de la majorité des acteurs pour une télévision à l'algérienne, plurielle, diverse, créative et critique, sont malheureusement pollués et dévoyés par une minorité mue par l'appât du gain ou des desseins encore plus vils».

Toutefois, pour mettre fin à «l'instabilité» et à «l'anarchie» caractérisant le secteur , M. Sellal a assuré qu'«un dispositif d'agrément pour les opérateurs désirant offrir un service de communication télévisuel et radiophonique a été mis en place sur la base d'un cahier des charges qui vient d'être finalisé et qui fixe clairement les droits et obligations dans ce domaine d'activité».

Il a expliqué, à ce propos, que «toutes les télévisions qui se conformeront au dit cahier des charges seront agréées en tant que chaînes algériennes bénéficiant de toutes les mesures de soutien et d'encouragement prévues par la loi», avisant que celles qui «y dérogeront se verront interdire l'activité en Algérie».

M. Sellal a soutenu, à cet effet, qu'il «ne s'agit pas d'une remise en cause de l'ouverture du paysage audiovisuel, mais d'une réglementation d'un domaine d'activité comme il en existe dans tous les pays du monde et pour préserver la santé morale du pays».

Le Premier ministre a regretté que «certains vecteurs audiovisuels versent plus dans la publicité mensongère, la violation de la vie privée, l'atteinte à la dignité des personnes, la désinformation et plus grave encore, des attaques contre la cohésion de la société algérienne avec des appels à la haine, au régionalisme et à la fitna».

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