Santé

Apprenez à maîtriser vos émotions

Publié par topasnté le 22-06-2016, 14h45 | 31
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Larmes faciles, bégaiements, mains moites, colère… Souvent vos émotions vous submergent et vous empêchent d’agir sereinement. Rassurez-vous, ce n'est pas une fatalité !

Assumez vos émotions
Règle numéro 1 : ressentir des émotions n’est pas un défaut. Assumez-les et sachez en tirer profit. Les spécialistes le disent eux-mêmes, les émotions nous aident à agir. Par exemple, elles nous préviennent d’un danger ou nous font comprendre que quelque chose ne va pas. L’émotion constitue une première étape dans l’analyse d’une situation. Nier ce que l’on ressent, c’est donc se couper d’un précieux instinct.

Observez un enfant qui pleure : il nous communique ainsi son mal-être. Pour les adultes, c’est le même mécanisme, à la différence près que notre éducation nous incite à contenir nos sentiments… A tort !

Règle numéro 2 : il faut apprendre à distinguer nos émotions. Dans leur ouvrage La force des émotions, les deux auteurs en retiennent sept : la colère, l’envie, la joie, la tristesse, la honte, la jalousie et la peur. Appelées émotions fondamentales, celles-ci sont “universelles” car partagées par l’humanité entière.

Règle numéro 3 : une fois votre émotion repérée et cataloguée, comprenez-en l’origine. Si vous êtes en colère ou si vous êtes triste, examinez la cause de ce sentiment et exprimez-la. N'hésitez-pas à dire à votre interlocuteur que ses propos vous dérangent et pourquoi ils vous dérangent.
Règle numéro 4 : examinez la cause de votre surplus d'émotion à l'échelle de vos priorités. Cela vaut-il vraiment la peine de crier ou de pleurer ? Si au contraire, vous êtes paralysée par vos sentiments, respirez, posez-vous et, là encore exprimez vous. Votre interlocuteur peut vous aider, il n’est pas nécessairement un ennemi ou un juge.

Lui aussi a des émotions !
Règle numéro 5 : écoutez les émotions des autres et mettez-vous à leur place. Donnez-leur un droit de réponse. C’est la règle de l’écoute et de l’empathie.
Last but not least, si vous le pouvez, ne prenez pas de décision “sous le coup de l’émotion”. Laissez passer une nuit et faites appel à votre capacité de raisonnement pour vous calmer !

Ce qu'il faut faire et ne pas faire
A FAIRE
Exprimer vos émotions en tenant compte du contexte
Rechercher des interlocuteurs compréhensifs
Surveiller votre santé, pratiquez une bonne hygiène de vie, diminuez vos facteurs de risques
Augmenter vos occasions d’émotions positives
Reconnaître vos émotions
Etre attentive aux émotions des autres
Reformuler le point de vue de l’autre

A NE PAS FAIRE
Se "défouler" plus tard
Ruminer ses émotions négatives
Croire que tout est psychologique
Gérer vos émotions négatives
Refaire toujours les mêmes erreurs
Rester concentré sur son point de vue
Rabâcher ses arguments
Rien ne vaut l'introspection
Pierre Philippot, psychologue et spécialiste des troubles émotionnels, reconnaît les bénéfices apportés par les thérapies comportementales qui permettent de mieux comprendre nos comportements et de les modifier. "Mais la première chose à faire est d'accepter l'émotion qui se présente. Car, plus on cherche à l'occulter, plus se développent des effets secondaires comme l'anxiété qui fonctionne, par exemple, sur la peur de se mettre en colère", explique-t-il.

Pour se maîtriser, rien ne vaut l'introspection : assise, les yeux mi- clos, les muscles au repos, on repense à la situation vécue... On peut également tenir un journal de bord en décrivant très précisément ce qui nous a fait perdre tous nos moyens et les signes avant-coureurs. Ainsi, confrontés de nouveau à la situation, nous pourrons nous y préparer à l'avance.

Faciliter le self-control
"Il faut profiter des moments de sérénité pour mettre en place des réflexes facilitant le self-control", ajoute le psy. Si vous êtes tétanisée avant de prendre la parole en public, plusieurs réactions sont possibles : organiser une diversion (discuter avec quelqu'un juste avant, se répéter que tout ira bien), visualiser la scène qui va se passer en positivant son déroulement, ou encore penser ou faire autre chose (boire un verre d'eau, par exemple), s'isoler.

Autant de stratégies qui visent à ce que la raison reprenne un peu ses droits sur des réflexes plus archaïques. Autre arme efficace contre les manifestations d'une grande émotivité : apprendre à se concentrer sur son souffle en s'exerçant à la respiration abdominale : on inspire en gonflant l'abdomen et on expire profondément en dégonflant le ventre. Particulièrement utile pour ne pas se laisser emporter par le flot de ses émotions.

Pour se sentir mieux, il serait bon de pleurer

Une nouvelle étude vient de démontrer que les personnes qui pleurent en regardant les films tristes se sentent mieux et plus heureuses après.Pleurer, cela fait vraiment du bien. Des chercheurs hollandais notent qu'en pleurant, notre chimie du cerveau change. Ce qui pourrait expliquer pourquoi on se sente plus satisfait après les larmes. L'équipe de chercheurs de l'université de Tillburg aux Pays-Bas a observé 60 hommes et femmes pendant leur étude.

Les participants ont été filmés pendant qu'ils regardaient deux films émouvants. Ils ont aussi été interrogés sur comment ils se sentaient avant et après les films. Environ 60 % des participants ont pleuré en regardant le film Hatchi, l'histoire d'un chien qui reste loyale à son maitre bien après sa mort.

3 Raisons qui empêchent les hommes de pleurer

Il ne pleure pas : c’est biologique
La testostérone réduit l’envie de pleurer lorsqu’on fait face à une situation difficile. Dans ce cas les hommes réagiraient en se mettant en colère ou en gardant le silence : un mécanisme de défense qui permet de se protéger d’émotions plus douloureuses.

De plus, les hommes utilisent surtout le côté gauche de leur cerveau, ou celui de la logique. Ils ont donc tendance à rationaliser une situation pour en éliminer l’émotion. Utile dans la vie professionnelle, mais c’est aussi ce qui peut créer des problèmes de communication avec les femmes.
Si les hommes ont du mal à s’abandonner à leurs larmes, c’est aussi parce que "les larmes sont un outil de communication, précise le psychiatre Patrick Lemoine. Or les hommes sont peu bavards surtout lorsqu’il s’agit d’émotions, ils pleurent donc "moins fort"."

Il ne pleure pas : il préfère agir
On le sait, les hommes préfèrent l’action aux émotions. Pour certains d’entre eux, les pleurs sont carrément vus comme une perte de temps. "Pleurnicher", c’est un "aveu d’impuissance" selon la psychothérapeute Catherine Aimelet-Périssol. On ne se met à pleurer quand il n’y a aucune autre solution. Selon un sondage du magazine Men’s Health, un cinquième des hommes se sentent faibles quand ils pleurent et 50% affirment éviter de pleurer "de chagrin" en public.

À l’inverse, les femmes auraient tendance à penser que les pleurs sont constructifs. Une étude de la société allemande d’ophtalmologie rapporte qu’elles pleurent cinq fois plus que les hommes et deux fois plus longtemps ! Pour les femmes, pleurer est souvent un moyen d’accepter une tristesse ou de surmonter une situation de stress .

Il ne pleure pas : il pense à l’image du "mâle dominant"
La société a un impact important sur notre comportement. Pour les hommes depuis l’enfance, la culture occidentale promeut l’image du « surhomme ». Fort, puissant, héroïque, un tel surhomme ne serait jamais vu en sanglots !

Les hommes qui pleurent sont donc marginalisés, voire montrés du doigt. "Dans cet instant d’abandon de soi, l’homme se trouve ramené à sa juste dimension d’individu faillible" explique Catherine Aimelet-Périssol.

Mais ces conceptions ont du plomb dans l’aile. Aujourd’hui, les hommes se sentent plus à l’aise pour exprimer ce qu’ils ressentent. Flavien, 24 ans, reconnaît le bénéfice des émotions : "J’ai perdu un ami proche il n’y a pas si longtemps. Je n’arrivais pas à retenir mes larmes mais ensuite je me suis senti apaisé."

Psycho : positivez vos émotions

Rire et larmes, espoir et pessimisme, toutes ces émotions donnent du piquant à notre existence. A condition de savoir les canaliser et les comprendre.

Humeur : cherchez la cause
Qu'est-ce qui nous a mis dans cet état ?
Une info entendue à la radio, l'état de notre compte en banque, une réflexion d'une amie, de notre mère, du patron... L'élément déclencheur identifié, il faut comprendre ce qui se passe. Que craint-on ?
Si on répond « interdit bancaire », on prend conscience qu'on ne maîtrise plus rien financièrement ; on coche la case « licenciement » ? On sait au fond de nous-même que notre vie professionnelle doit négocier un virage difficile ; on lâche le mot « séparation » ? C'est l'aveu d'un dysfonctionnement relationnel préoccupant.

Mais ce que l'on ressent est-il juste ? Poser par écrit les faits qui nous font penser au pire permettra d'apprécier s'il s'agit d'un vrai problème ou d'un sentiment d'insécurité pérenne qui nous mine depuis longtemps.

Humeur : 5 mn pour vous interroger
Canaliser ses émotions, ses humeurs, ce n'est pas les nier et encore moins les refouler. Les émotions sont nécessaires à notre équilibre intérieur. Mais tout comme un enfant a besoin de s'appuyer sur des repères éducatifs, notre être intérieur doit apprendre à les gérer.

De quelle humeur êtes-vous ?
L'introspection, ce n'est pas très à la mode tant cela évoque chez nous cet examen de conscience que certains voulaient nous imposer enfant et qui n'avait pour seul effet que de nous culpabiliser. Sans entrer dans ce système de pensée contestable, il faut, chaque jour, prendre cinq minutes pour s'interroger sur soi : est-on de bonne humeur, stressée, inquiète ? Bref, on prend sa température. Ensuite, on se pose la bonne question : pourquoi ?

Humeur : apprenez à positiver
Il ne s'agit pas de se dire que les problèmes qui se posent à nous vont disparaître d'un seul coup si on y croit très fort. Ca, c'est de la pensée magique. Et la magie, ça n'existe pas. Mais, par exemple, sur une feuille de papier, faites des listes de solutions avec les avantages et les inconvénients. Ce qui devrait vous permettre de choisir la solution offrant le plus de points positifs.

Parfois, ce travail est trop difficile à faire seul(e) car on est face à une souffrance profonde. Il ne faut pas hésiter à se faire aider par son médecin de famille ou des amis proches, à condition que ce soient des personnes équilibrées, à l'optimisme légendaire. Mais notre équilibre à nous vient aussi d'un changement d'état d'esprit. Une attitude de vie qui change tout à condition de faire preuve de lucidité. Sur les situations que la vie nous impose, bien sûr, mais avant tout, sur nos émotions. Car ce sont elles qui conditionnent nos réactions et l'évolution favorable ou non de notre situation. Alors, elles disent quoi, vos émotions aujourd'hui ?

5 attitudes positives à adopter

Estime de soi
Il ne s'agit pas d'être imbu de sa personne mais de définir objectivement quels sont ses points forts. Et de faire des choix de vie qui seront facilités par ces compétences et dons naturels.

Objectifs raisonnables
On rêve de devenir manager alors qu'on vient juste d'être recruté au service petites mains ? D'une maison avec piscine alors qu'on va signer un prêt pour un studio de 20m² ? Au lieu de se dire qu'on ne pourra jamais y arriver, on prépare les étapes suivantes (un nouveau PEL, des cours du soir...).

Plaisirs simples
Les optimistes sont des gens qui aiment la vie et qui savent se faire plaisir. Foin de la culture du sacrifice, apprenons à nous réserver des moments plaisir : l'aquagym tous les lundis ou un achat personnel chaque mois, une friandise malgré le régime...

Mots choisis
On utilise tous des phrases négatives, telles que "Je n'ai pas le niveau..."... Et si on reformulait la phrase : "Si j'étais sélectionnée, je pourrais apprendre plein de choses !" Incroyable comme le fait de ne plus dire "Je veux éviter de faire des erreurs" mais plutôt "Je veux faire les bons choix" peut changer l'image que nous avons de nous et du monde.

Ressort mental
Raté le bus ? Chic, 20 minutes de marche = 2 carrés de chocolat ! Vendue, la robe de mes rêves ? Tant mieux, ma tirelire thalasso va grossir ! Et le jour où on apprend son licenciement, on sera prêt à rebondir : "Finalement, je commençais à m'encroûter, ça va me booster !"

Yeux qui pleurent ? Les solutions contre le larmoiement

On le sait peu, mais des yeux qui pleurent tout le temps ou presque (sauf épluchage d'oignons ou affection oculaire diagnostiquée comme une obstruction du point d'évacuation des larmes) sont la plupart du temps la conséquence d'une sécheresse oculaire : l'œil se défend avec des larmes réflexes.

L'eau tiède et le massage enrayent le larmoiement
Pour lutter contre ce désagrément, commencez par appliquer sur vos yeux des compresses d'eau tiède pendant au moins 5 minutes - renouvelez-les afin qu'elles restent tièdes -, puis massez vos paupières supérieures et inférieures, au bord des cils, pendant environ 1 minute.

Le geste malin

Pensez à cligner des yeux pour les humidifier. Pour stimuler suffisamment les sécrétions, il doit y avoir un contact des paupières du haut et du bas. Voici un exercice efficace : fermez les yeux durant 2 secondes et ouvrez-les. Recommencez plusieurs fois de suite et durant l'une d'elles, serrez fortement les paupières. Faites cet exercice au moins 4 à 5 fois par jour, surtout si vous travaillez sur écran. Un exercice à pratiquer aussi en cas de symptômes de sécheresse oculaire : sensation de brûlure ou picotements.

Le poisson contre la sécheresse
Dans votre assiette, misez sur les omégas-3 : poissons gras, notamment sardine, hareng, maquereau, thon, saumon, y compris en conserve, et huile de colza. Ces acides gras sont bénéfiques contre les yeux secs et qui pleurent.

Des compresses pour ramollir un orgelet
L'orgelet, appelé aussi compère-loriot, petit gonflement rouge et douloureux sur le bord de la paupière, peut s'ouvrir en deux à quatre jours et libérer du pus, ce qui fait disparaître le mal. Pour faciliter cette évacuation, faites bouillir de l'eau et appliquez des compresses chaudes sur l'orgelet en les renouvelant, ceci trois à quatre fois par jour.

 

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