
Le projet de loi relatif au régime électoral vise à «limiter la participation aux prochaines échéances électorales à un nombre restreint de partis pro-gouvernement» ce qui donnera lieu à une carte politique «loin de la réalité», a estimé samedi à Alger, le secrétaire général du mouvement El-Islah, Filali Ghouini.
Intervenant à l'ouverture de la session ordinaire du bureau de la wilaya d'Alger, M. Ghouini a affirmé que les dispositions du projet de loi sur le régime électoral prévoit des dispositions qui «conduiraient incontestablement à l'exclusion arbitraire des partis de l'opposition», dont le taux de 4% exigé lors du dernier scrutin ce qui mettra, selon lui, les partis agréés et les listes indépendantes sur le même pied d'égalité.
Il a estimé que la validation de ce projet de loi par les partis de la majorité «augure une fraude annoncée lors des prochaines échéances» faisant du texte, selon lui, une loi «inique» qui aura pour conséquence «la hausse du taux d'abstention».
Il en est de même pour le projet de loi relatif à la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) jugé par le mouvement El-Islah de «coquille vide». Pour le SG du mouvement El-Islah, l'objectif de ce nouvel arsenal juridique est de «réduire les potentialités des partis politiques en limitant l'exercice démocratique» par ce qu'il a qualifié d'«estocade contre l'opposition».
M. Ghouini a, par ailleurs, appelé le pouvoir à engager un «dialogue sérieux et responsable sans exclusion aucune» et à réunir des conditions de transparence à même de libérer l'acte politique et consacrer l'Etat de droit et des libertés fondamentales» mettant en garde contre la persistance de la politique de l'«oppression» qui ne fera qu'«aggraver l'impasse politique mais aussi le manque de confiance».
Il a, en outre, fait un parallèle entre la situation sur la scène politique et les «attaques» dont font l'objet certains titres de la presse nationale à dessein de «restreindre les libertés» exhortant la classe politique à agir et à «assumer ses responsabilités pour préserver les droits constitutionnels».