Santé

Bébé : laissez une place au père

Publié par topasnté le 26-06-2016, 15h51 | 47
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L’arrivée de bébé bouleverse autant le quotidien de la mère que du père. Pour le père, c’est le début des questions. A vous de lui faire une petite place dans votre nouveau trio.

Laissez-le couper le cordon
Le père a un rôle prépondérant dans la construction psychique de bébé. En effet,vous avez votre bébé 9 mois dans votre ventre. De ce fait, vous avez une relation très forte et émotionnelle, souvent fusionnelle.

En s’interposant dans cette relation duale, votre conjoint va permettre de couper le cordon ombilical. Petit à petit, il fait comprendre à bébé qu’il peut le séparer de sa mère. Il lui fait savoir qu’il est capable lui aussi d’aimer sa mère. En représentant de l’autorité paternelle, il aide votre bébé à se construire psychiquement, à grandir. Quand il sera plus grand, cette construction psychologique l’aidera à évoluer à l’extérieur de la structure familiale.

Un rôle d'éducateur
Il n’existe pas de principes pré-établis. Vos rôles respectifs se complètent parfaitement. Si vous avez une petite fille, vous aurez à priori plus de facilités à lui enseigner les petites choses de la vie –mais là encore, pas de règles définitives, car il existe des hommes qui remplissent très bien leur éducation auprès des filles.

Si c’est un garçon,il sera certainement privilégié en le poussant à des jeux éducatifs différents. Plus tard,il l'aidera à prendre son autonomie et à être fier de son image.  Pourtant, sachez reconnaître ses avantages : la voix du père, plus grave et rassurante, est un précieux atout pour vous. Bébé sera sensible à l’écoute d’une voix à la fois tranquille et puissante, prête à lui enseigner langage et codes de la vie. De même, les pères sont des guides plus directifs dans les jeux, ce qui amène plus rapidement bébé à la réalisation d’une tâche.
 
Un rôle maternant en plus viril
Aujourd’hui, beaucoup d’hommes ont le désir de s’investir beaucoup plus qu’il y a vingt ans dans leur relation avec bébé. Des gestes autrefois uniquement réservés à la mère deviennent courants : c’est lui donner le biberon, lui changer les couches, lui donner le bain... Ce comportement maternant lui permettra de développersa complicité avec votre bébé.

Rassurez-vous si vous craignez qu'il usurpe votre fonction de mère, car malgré ce rôle de plus en plus présent dans la cellule familiale, il ne prendra jamais votre place. Bébé parvient toujours à faire la distinction entre vos deux rôles : il vous suffira d’observer ses mimiques lors du changement de couches par exemple pour constater cette réalité.
 
Il n'y a pas de père parfait
Il n’existe pas de modèle type de «père parfait». Il y a les traditionnels qui laissent vous laissent le rôle maternant - et tout comme les tâches ménagères par ailleurs. Il y a à l’opposé les papas modernes (selon le modèle très développé en Scandinavie et les pays nordiques).

C’est-à-dire que les messieurs maternent leur bébé. Ils leur donne le bain, leur font à manger (et on partage les tâches ménagères). Et au milieu de ces deux extrêmes, se glisse toute une panoplie de rôles intermédiaires.
Mais rassurez-vous, car comme le dit Jean-Louis Le Run, pédopsychiatre, chef du pôle du premier secteur infanto-juvénile de Paris : «Rien ne serait plus mauvais qu’un père à qui bébé ne pourrait rien reprocher.»

Fatigue : s’en sortir avec le rythme de bébé

Une fois à la maison, de retour de la maternité vous vous sentez épuisée. Ce n'est pas fini : il va falloir à présent affronter les nuits incomplètes de votre nouveau-né ! Ne vous laissez pas submerger : patience et flexibilité sont les mots d'ordre.

Pendant ses deux premiers mois, le bébé ne fait pas la différence entre le jour et la nuit. Il enchaîne des cycles de trois à quatre heures qui comprennent des phases de veille et de sommeil. Les périodes d'éveil se produisent indifféremment la nuit ou le jour.

C'est surtout la sensation de faim qui va réveiller le bébé. Il peut aussi avoir des difficultés à passer d'un cycle de sommeil à l'autre. Ainsi, il va falloir être patient avant de pouvoir profiter à nouveau d'une bonne nuit de sommeil sans réveil à 3 heures du matin ! Il est « illusoire de vouloir apprendre à son bébé le rythme circadien dès le retour de la maternité », prévient le Dr Bernard Bedouret, pédiatre, dans son livre « Premiers jours à la maison », écrit avec Madeleine Deny (éd. Nathan, 2010). « Entre 2 et 4 mois, le rythme de 24 heures commence à se mettre en place, avec une alternance entre le jour et la nuit, écrit Laurence Pernoud dans « J'élève mon enfant » (éd. Horay, 2011).

L'installation de ce rythme est favorisée par des facteurs extérieurs : lumière du jour et obscurité de la nuit, régularité des repas, des moments d'échanges, de jeux, de promenades. » À cet âge, le bébé peut dormir de six à huit heures la nuit mais à vrai dire, il n'y a pas de règle commune à tous les enfants. Certains parents vont devoir se montrer encore plus patients que d'autres ! Vers 5 ou 6 mois, « la plupart des nourrissons dorment au moins huit heures et n'ont plus besoin de repas la nuit », complète Laurence Pernoud.

Allaitement : il préserverait la mère de la dépression post-natale

L'allaitement maternel, plus que bénéfique au nouveau-né, permettrait aussi à la mère d'éviter la dépression post-natale, d'après une nouvelle étude hispano-britannique.
On ne compte plus les vertus de l'allaitement maternel pour le bébé. Pour autant, allaiter serait aussi bénéfique pour la maman, puisqu'il permettrait à celle-ci d'éviter d'être touchée par la dépression post-natale. Des chercheuses d'Espagne et du Royaume-Uni sont arrivées à cette conclusion en se penchant sur une enquête britannique réalisée sur 14 000 femmes, ayant accouché au début des années 1990.

Elles ont évalué l'association entre l'allaitement au sein et la santé mentale de ces mères. La dépression post-natale pouvant être causée par le sentiment d'échec ou de réussite de l'allaitement, mais aussi par des facteurs hormonaux.

Un risque réduit d'au moins 19%
Les scientifiques ont alors jugé l'état dépressif des patientes grâce à l'échelle Edinburg Postnatal Depression Scale, à 18 et 32 semaines de grossesse, puis 8, 18 et 33 mois après la naissance de l'enfant. Il apparait alors que l'intention d'allaiter puis la possibilité d'allaiter sont associées à un risque de dépression réduit de 42% par rapport aux non-allaitantes. L'allaitement exclusif au sein pendant 4 semaines réduirait quant à lui le risque de 19% de dépression post-natale 8 semaines après l'accouchement.
D'après les chercheuses, il se pourrait que l'allaitement soit source d'hormones de bien-être pour la femme, en plus d'être bien perçue socialement et psychologiquement.

Des femmes «déçues» plus à risque
L'étude révèle également que les femmes les plus à risque sont en fait celles qui souhaitaient allaiter mais n'ont pas pu, par manque de lait par exemple. Ces femmes ont un risque multiplié par 2,5 de souffrir de dépression post-natale, par rapport aux femmes qui n'avaient pas l'intention de donner leur lait.

Il y aurait donc une association directe entre désir d'allaiter, faisabilité et risque de dépression. « Il est bon d'insister sur l'importance de l'allaitement, qui a tant de bénéfices, mais la chose à repenser est le support à apporter à celles qui voulaient allaiter mais n'ont pas pu. Il faut que le corps médical garde un œil sur ces femmes à risque» précise le docteur Iacovou, co-auteure de l'étude.

Les bébés manquent de vitamine D  
Allaitement ou biberon ? Les bébés doivent surtout consommer de la vitamine D pour bien grandir et se garantir une future bonne santé. Pour clore le débat des avantages de l'allaitement ou du biberon, le docteur Robert Heaney, spécialiste de la nutrition et professeur à l'université américaine de Creighton rappelle que l'essentiel est que les nourrissons ne manquent pas de vitamine D.

La vitamine D est importante tout au long de la vie, mais c'est au cours de la première année de naissance qu'elle joue un rôle primordial. Ce nutriment essentiel permet de réduire à la fois les risques d'infections courantes et le développement en fin de vie de maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques et le diabète de type 1.

Si l'allaitement est souvent considéré comme le meilleur moyen de nourrir un enfant, il faut rappeler que le lait maternel est assez pauvre en vitamine D et n'apporte pas la dose recommandée par l'American Academy of Pediatrics (AAP) et l'Institute of Medicine (IOM). De la même manière, l'alimentation industrielle n'est pas assez riche en vitamine D pour la bonne santé des nourrissons. Ces institutions recommandent 400 UI (unités internationales) par jour, administrées sous forme de gouttes. Pour apporter la quantité nécessaire de vitamine D à son bébé en l'allaitant, une mère doit consommer quotidiennement 5000 et 6 000 UI de ce nutriment. Pour rappel, 15 minutes de soleil d'été permettent au corps de produire 10 000 UI.

Les nourrissons carencés en vitamine D
Des études scientifiques révèlent que moins d'un cinquième des nourrissons reçoivent cette dose recommandée, et moins d'un bébé sur 10 allaités bénéficient de cet apport. «La plupart des bébés ne reçoivent pas la dose de vitamine D dont ils ont besoin. Ce manque à gagner pourrait avoir des conséquences médicales importantes pour la vie future de ces enfants » rappelle le docteur Robert Heaney, spécialiste de la nutrition et professeur à l'université Creighton.

Pour les mamans qui allaitent, la vitamine D se trouve essentiellement dans les poissons gras, le jaune d'œuf et les abats, mais elle est surtout fabriquée par notre corps quand notre peau est exposée au soleil. En cas d'insuffisance en vitamine D, il est recommandé de consulter un médecin qui établira une prescription médicale adaptée.

Diversification Et si on laissait bébé décider ?

Au placard les purées lisses et les compotes ! Certains parents préfèrent laisser leur enfant découvrir directement des aliments en morceaux pour éveiller son goût et développer son autonomie. Une idée séduisante qui nécessite quelques précautions.

C'est Stéphane Kleintjes, un diététicien-nutritionniste néerlandais spécialisé dans la nutrition des enfants, qui a initié la diversification menée par l'enfant (DME). On parle aussi de diversification consciente et autonome. En France, le mouvement est relayé par la Leche League (asssociation de promotion de l'allaitement maternel) et les forums de mamans pro-nature (utilisant des remèdes naturels).

Il peut manger avec ses mains
On propose à l'enfant des aliments solides, sous forme de gros morceaux cuits ou crus. On en met plusieurs dans son assiette, l'enfant choisit ce qu'il va manger et se débrouille avec ses mains. Ce apprentissage vient compléter la diversification classique mais ne doit pas prendre sa place.
Commencez lorsque votre enfant sait bien se tenir assis, soit après 6 mois le plus souvent. Légumes, fruits, viande, poisson, pâtes, vous pouvez tout lui proposer du moment que les aliments sont bien fondants.

Pour les légumes, privilégiez la cuisson à la vapeur. Déposez par exemple devant lui un bâtonnet de carotte bien cuit, un bouquet de brocoli ou un cube de cabillaud. Composez une assiette variée, colorée et contenant des aliments faciles à saisir. Ensuite, laissez-le faire ! Pensez juste à lui mettre un bavoir à manches, ou soyez prêtes à nettoyer...

Il apprend à manger de façon ludique
L'enfant éveille son goût, son toucher, son odorat et découvre le plaisir de manger seul. Il développe ainsi son autonomie à son rythme, en faisant ses propres choix alimentaires. La DME contribue également au développement psychomoteur : bébé attrape les morceaux avec ses mains, les guide vers sa bouche. Il apprend à mastiquer plus rapidement. Il devient possible de partager le repas en famille. Et voir ses parents manger avec lui est nettement plus stimulant pour l'enfant que manger sa purée seul avant tout le monde.

" Sur le plan nutritionnel, cette méthode est équivalente à la diversification classique, explique le Dr Christine Coquart, médecin généraliste. En revanche, elle permet d'apprendre à manger de façon ludique : idéal donc pour les enfants difficiles ! Le mieux est de commencer après 6 mois, pour limiter les risques d'allergie, en testant toujours un seul aliment sur 3-4 jours. Potiron, haricots, on opte pour des légumes bien cuits. Pour les fruits, choisissez-les très mûrs ou pochez-les simplement dans de l'eau chaude. Incitez-le à goûter sans être trop interventionniste. Tant pis s'il s'en met partout ! En revanche, il faut toujours le surveiller et veiller à ce qu'il ne s'étouffe pas."

Une maman témoigne...
« J'ai allaité tous mes enfants, raconte Hélène, 34 ans, maman de 4 enfants. Quand nous sommes passés à la diversification, il m'a paru évident de leur donner des aliments proches de ce que l'on trouve dans la nature pour entretenir leur bonne santé.

Chez nous, on commence par les fruits crus. Selon l'aliment, j'écrase ou je donne en morceaux directement. Une banane, une pêche juteuse... La carotte ou le concombre sont aussi faciles à mâchouiller. Ils se forgent ainsi leurs goûts : au début, la plus petite ne jurait que par le pamplemousse. Aujourd'hui, mes quatre enfants mangent de tout. »

L'alimentation des bébés a un impact sur leur santé

Les professionnels de la santé connaissent depuis longtemps les avantages du lait maternel sur le lait en poudre, mais une nouvelle étude de l'Université Claude Bernard à Lyon (France), suggère que la nourriture des nourrissons dans les jours qui suivent leur naissance peut avoir un impact à long-terme sur leur santé.

Les résultats de l'étude portant sur deux groupes de bébés nourris respectivement au sein et au lait en poudre, montrent que les bébés qui avaient été allaités au lait maternel pendant les quatre premiers mois de leur vie avaient moins de tension artérielle à l'âge de trois ans que les bébés qui avaient été nourris au lait en poudre.  Les bébés nourris au sein avaient également des têtes un peu plus grosses que celles des bébés nourris au lait en poudre à faible teneur en protéines.

En outre, les nourrissons qui ont été nourris au sein pendant les 15 premiers jours de leur vie avaient un plus faible taux d'insuline dans le sang par rapport aux bébés nourris au lait en poudre, même si cette différence disparaissait lorsque les bébés atteignaient l'âge de neuf mois.  Les deux groupes de bébés se trouvaient dans la norme sur le plan de la tension artérielle et de la taille du crâne, mais l'étude soulève les interrogations suivantes: l'alimentation des nourrissons peut-elle avoir un impact à long-terme sur la santé des bébés et est-ce que les différences observées disparaissent avec le temps?

 "Il semble que l'alimentation au lait en poudre produit des différences dans les profils hormonaux ainsi que dans les courbes de croissance par rapport aux enfants nourris au lait maternel", explique le Dr. Guy Putet dans un communiqué.

Maternité : une maman sur deux se sent stressée

On sait que l’arrivée d’un bébé bouscule le quotidien. Mais selon un sondage Ipsos, une maman sur deux se sent stressée avant et après l’arrivée de son enfant.L’allaitement, le biberon, le sommeil : autant de situations stressantes pour une jeune maman sur deux ! C’est ce que révèle une enquête menée par l’Institut Ipsos pour la marque de puériculture Bébé Confort. Cette situation de stress est encore plus marquée chez les jeunes femmes qui attendent leur premier enfant (64% d’entre elles sont inquiètes) et chez celles qui viennent d’avoir leur premier bébé (70% sont inquiètes).

Fort heureusement, certains moments de cette nouvelle vie avec bébé ne sont pas trop angoissants pour les jeunes mères :  la promenade, la toilette et le bain font partie des moments de la vie de l’enfant les moins angoissants pour plus des trois quarts des mamans interrogées.

En revanche, le sommeil et le repas (qu’il s’agisse de l’allaitement maternel ou au biberon) figurent en tête des sources de stress pour ces mères préoccupées : 60% d’entre elles se déclarent en effet inquiètes par le repos de leur enfant et près d’une sur deux par la prise de ses repas. Une inquiétude qu’elles expliquent par les réactions du bébé : pleurs, coliques, régurgitations sont en effet autant de petits soucis sources de stress.

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