Monde

Centrafrique: Les troupes étrangères ont un problème de commandement

Publié par Dknews le 01-04-2014, 16h15 | 41
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La ministre sud-africaine de la Défense, Nosiviwe Mapisa-Nqakula a estimé lundi que les troupes étrangères déployées en Centrafrique pour tenter de ramener la paix n'avaient pas de problème d'effectif mais de commandement, précisant que Pretoria ne redéployerait aucun militaire là-bas pour l'instant.

"Ce pays est effectivement en crise en ce moment, mais le problème ne tient pas à un manque de bottes sur le terrain. Le problème est de savoir comment utiliser au mieux les forces disponibles", a annoncé la ministre, lors d'un point presse.

"Je peux certainement dire, sans crainte d'être contredite, que pour le moment il n'y a aucune intention (de notre part) de déployer des troupes en Centrafrique", a-t-elle ajouté. "Prendre en Afrique du Sud quelques soldats, les expédier en Centrafrique, et en obtenir peut-être d'autres issus d'autres pays, ne résoudra pas le problème s'il n'y a pas de chaîne de commandement et de contrôle, ou s'il n'y a pas une vraie coordination des quelques soldats actuellement sur place (...)

On peut avoir des milliers de soldats. Ils peuvent être désorganisés et ne pas servir l'objectif pour lesquels on les envoie", a-t-elle précisé. Depuis 1994 et l'avènement de la démocratie, l'Afrique du Sud a participé à quatorze missions de maintien de la paix de l'ONU, toutes sur le continent africain. En Centrafrique, elle a essuyé ses plus lourdes pertes militaires (15 morts) lors de la chute du président François Bozizé il y a un an.

Mais le président Jacob Zuma avait indiqué qu'il considérerait avec bienveillance une demande formelle des dirigeants d'Afrique centrale (CEEAC) pour que l'Afrique du Sud envoie à nouveau des soldats. "Si cette requête vient, si nous n'y allons pas, nous ne serions pas logiques avec notre politique", avait-il dit. L'ancienne colonie française est livrée au chaos le plus total depuis un an et traverse une crise humanitaire sans précédent avec près d'un million de déplacés fuyant les atrocités.

Les violences y ont provoqué un exode des musulmans de régions entières du pays. Pour ceux qui restent, la situation est "insupportable", avait dénoncé il y a quelques jours de cela, Peter Bouckaert, directeur Urgences de l'ONG Human Rights Watch. Près de 1.400 personnes ont trouvé la mort et 960 autres ont été blessées dans les violences faisant rage en République centrafricaine depuis décembre 2013, selon la Croix-Rouge implantée dans le pays.

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