Le mois de Ramadhan tire à sa fin et avec lui tous les tracas de la vie quotidienne en laissant de profondes séquelles sur le plan financier. Après la saignée de ce mois pour garnir la meida du f’tour, ce sont les préparatifs de l’Aïd El Fitr et l’achat des vêtements des enfants qui focalisent l’attention des parents.
Les préparatifs pour la fête ont déjà commencé depuis longtemps et c’est la dernière semaine où l’on s’affaire le plus pour trouver les habits qui conviennent aux enfants.
Malgré les prix affichés sulfureux et inabordables, on y trouve beaucoup de monde dans les magasins du prêt-à-porter qui font le plein, notamment du centre-ville de Sétif perturbés cette année par la fermeture de la grande avenue du 8 Mai 1945 pour cause des tarvaux du projet du tramway où ceux de la cité des 1014 Logements dont tout un quartier s’est spécialisé dans ce genre.
Les enfants, devenus plus capricieux, quel que soit le revenu de leurs parents, sont de plus en plus exigeants pour être habillés avec les vêtements made in et dernier cri.
Dans les magasins et les centres commerciaux qui affichent complets chaque jour, surtout après la rupture du jeûne, règne une intense activité et les affaires ont l’air d’aller pour le mieux.
Comme le diront si bien les parents : ‘’ Le jour, ce sont les marchés des fruits et légumes qui sont bondés de monde, le soir, c’est au tour des magasins du prêt-à-porter’’. Un tour dans ces magasins vous donnera une idée qui règne sur le plan de la qualité et des prix.
Juste après le f’tour, une effervescence propre à ce mois sacré de Ramadhan gagne les différents artères et boulevards de la cité de Ain El Fouara, illuminée de mille feu pour la circonstance. Les parents accompagnés de leurs progénitures font du porte-à-porte pour satisfaire et trouver ce qui sied à leurs bambins.
Pour cette année ce sont les habits confectionnés localement, en Chine ou en Turquie qui inondent le marché. De l’avis de beaucoup de mamans rencontrées dans ces magasins, la qualité proposée n’est pas en rapport avec les prix qui restent excessivement chers.
Cependant, les prix affichés varient d’un magasin à un autre selon l’endroit et le quartier. Dans la périphérie de Sétif où beaucoup de magasins, contrairement aux années passées, se sont spécialisés dans le prêt-à-porter, les prix sont plus abordables avec un rapport de qualité prix.
Quant aux robes d’été, elles sont proposées jusqu’à 4.000 dinars, un peu moins pour les fillettes âgées entre dix et douze ans.
Un ensemble ou un tailleur peut atteindre jusqu’à 8.000 dinars. Pour les chaussures, c’est une autre paire de manche, la tendance est aux sandales qui se négocient jusqu’à 2.500 dinars. Quant aux baskets pour petits, elles sont beaucoup plus chères pouvant atteindre jusqu’à 8.000 dinars selon la marque et la pointure, notamment étrangères.
L’organisation du Radiothon le jeudi 16 juin dernier qui a pu récolter 806 millions de centimes pour l’achat des habits neufs pour les enfants orphelins nécessiteux en sus des dons de plus d’un millier de tenues pour fillettes et garçons âgés de 1 à 15 ans a permis de vêtir cette frange de la population pour mieux célébrer lé fête de l’Aïd El Fitr.
Les ménagères doivent faire aussi face à d’autres dépenses pour rivaliser en gâteaux et autres friandises qui vont avec l’Aïd El Fitr, sinon la fête serait incomplète.
