Economie

Zimbabwe : Mugabe tient l'Occident responsable du non paiement des salaires des fonctionnaires

Publié par DKNews le 09-07-2016, 17h32 | 23
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Le président zimbabwéen Robert Mugabe a rejeté vendredi sur les puissances occidentales la responsabilité du retard du paiement des salaires des fonctionnaires, qui se sont mis en grève cette semaine.

«Nous avons des problèmes avec les sanctions. Les Etats-Unis doivent encore les lever, et l'Union européenne en a levé quelques-unes», a déclaré Robert Mugabe devant des membres de son parti de la Zanu-PF dans la ville minière de Bindura (nord-est), lors d'un meeting retransmis à la télévision nationale.

Les fonctionnaires «ne comprennent vraiment pas les problèmes auxquels nous sommes confrontés.  Cela ne signifie pas que nous sommes pauvres, mais le paiement des salaires peut être retardé à cause des sanctions», a-t-il affirmé. Les sanctions, imposées par les pays occidentaux en raison des violations des droits de l'Homme au Zimbabwe, visent toutefois le président et son entourage.

«Nous sommes en train de résoudre le problème (...) Cela ne va pas continuer parce que nous ne voulons pas que les médecins, les infirmiers et les enseignants soient en grève», a encore dit le président Mugabe, faisant valoir que son pays, qui utilise le dollar américain, ne peut pas imprimer de billets verts.

Les fonctionnaires ont entamé une grève mardi pour dénoncer le non paiement de leurs salaires en juin, alors que le pays est plongé dans une grave crise économique.  Finalement, une partie d'entre eux ont été payés depuis mercredi et la grève a été suspendue.  «Des entreprises (...) ne déposent pas leur argent à la banque», a poursuivi Robert Mugabe pour justifier le manque de liquidités.

«Maintenant que les banques n'ont pas d'argent, comment les travailleurs peuvent-ils être payés alors que l'argent à la banque est celui que le gouvernement utilise pour payer les salaires des fonctionnaires ?», a-t-il lancé.

«Nous ne disons pas que nous n'allons pas payer les salaires, mais nous disons que le gouvernement doit gérer de nombreux services publics, et certains d'entre vous ne comprennent pas cela», a encore dit le président, au pouvoir depuis 1980.

Les mouvements de contestations se sont multipliées ces derniers jours au Zimbabwe.  Vendredi, la justice a libéré sous caution 104 personnes arrêtées pour violences sur la voie publique lors d'une manifestation lundi de chauffeurs de transports en commun, selon l'organisation des Avocats du Zimbabwe pour les droits de l'Homme.

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