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Attentat de Nice : 84 morts, 18 blessés toujours en "urgence absolue"(nouveau bilan officiel)

Publié par dknews le 15-07-2016, 11h11 | 68
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L'attentat de Nice (sud-est de la France), où un camion a foncé dans la foule jeudi soir en pleines célébrations de la fête nationale française du 14 Juillet, a fait 84 morts, selon un nouveau bilan du ministère français de l'Intérieur.

Le précédent bilan faisait état d'au moins 80 personnes tuées, dont des enfants. Vendredi matin, 18 blessés étaient toujours en état d'"urgence absolue" et on dénombre aussi "une cinquantaine de blessés légers", a précisé le porte-parole du ministère, Pierre-Henry Brandet cité par l'agence AFP.

Le président français François Hollande a annoncé vendredi la prolongation de trois mois de l'état d'urgence, qui devait initialement s'achever le 26 juillet, après l'attentat meurtrier de Nice (sud-est).

"J'ai décidé que l'état d'urgence, qui devait prendre fin le 26 juillet, sera prolongé de trois mois", a-t-il déclaré lors d'une allocution télévisée. "Un projet de loi sera soumis au Parlement d'ici la semaine prochaine", a-t-il précisé.

Lors de son interview du 14 juillet, une dizaine d'heures plus tôt, le président avait confirmé son intention initiale de ne pas prolonger l'état d'urgence au-delà du 26 juillet.

Décrété par le chef de l'Etat dans la foulée des attentats du 13 novembre à Paris, qui ont fait 130 morts, le régime d'exception de l'état d'urgence a été prolongé trois fois, en novembre, février et mai.

La dernière prolongation, le 19 mai, avait été de deux mois, contre trois mois les fois précédentes, pour assurer la sécurité de l'Euro-2016 de football et du Tour de France de cyclisme.

 

Deuil national de trois jours décrété en France

Le président François Hollande a décrété trois jours de deuil national en France, de samedi à lundi, après l'attentat qui a fait au moins 84 morts jeudi soir à Nice (sud-est), a annoncé le Premier ministre Manuel Valls.

Les drapeaux vont être mis en berne sur les édifices publics dès vendredi. Un projet de loi prolongeant jusqu'à fin octobre l'état d'urgence, en vigueur depuis les attaques terroristes de novembre 2015 à Paris, sera par ailleurs soumis mercredi et jeudi au Parlement.

Le chef du gouvernement, qui s'exprimait dans la cour du palais présidentiel de l'Elysée après une réunion de crise autour de M. Hollande, a appelé ses compatriotes "à faire bloc" face "à une guerre que le terrorisme nous livre". "La France ne cédera pas à la menace terroriste. Nous avons changé d'époque et la France va devoir vivre avec le terrorisme et nous devons faire bloc, être solidaires, faire preuve de sang froid collectivement", a déclaré Manuel Valls.

"La France est un grand pays et une grande démocratie qui ne se laissera pas déstabiliser", a-t-il insisté. "On a voulu atteindre l'unité de la nation française alors la seule réponse digne, responsable de la France sera celle qui restera fidèle à l'esprit du 14 juillet: c'est-à-dire une France unie et rassemblée autour de ses valeurs. Nous ferons bloc, c'est la seule exigence qui vaille aujourd'hui", a-t-il encore martelé.

Huit mois après les attaques terroristes de novembre 2015 à Paris, un homme au volant d'un camion a commis un carnage jeudi soir à Nice, en pleines festivités du 14 juillet, la fête nationale française, tuant au moins 84 personnes et faisant plusieurs dizaines de blessés sur la Promenade des Anglais.

 

 

 

Vives condamnations internationales, appels à multiplier les efforts pour combattre le terrorisme

L'attentat de Nice (sud-est de la France), où un camion a foncé dans la foule jeudi soir en pleines célébrations de la fête nationale française du 14 Juillet, faisant au moins 84 morts, a suscité de vives réactions internationales et des appels unanimes à multiplier les efforts pour combattre le terrorisme qui représente un "défi commun". Le chauffeur du camion a tiré plusieurs fois avec un pistolet avant d'être abattu. En outre, une "grenade inopérante" a été retrouvée dans le camion ainsi que "des armes longues factices", selon une autre source proche des enquêteurs.

Vendredi très tôt, le président français a affirmé que "cette attaque, dont le caractère terroriste ne peut être nié, est encore une fois d'une violence absolue", promettant de " tout faire" pour pouvoir "lutter contre le fléau du terrorisme".

A cet effet, François Hollande a annoncé plusieurs mesures, pour rehausser encore le niveau de protection, dont le maintien à un "haut niveau" l'opération Sentinelle, qui permet de mobiliser 10.000 militaires en plus des gendarmes et policiers, l'appel à la réserve opérationnelle, tous ceux qui à un moment ont été sous les drapeaux ou dans les effectifs de la gendarmerie, pour venir soulager les effectifs de policiers et de gendarmes, et un projet de loi, d'ici à la semaine prochaine, pour prolonger la durée de l'état d'urgence.

 

Le monde solidaire avec la France

Le président américain, Barack Obama, a fermement condamné "ce qui semble être une horrible attaque terroriste" à Nice. "Nous sommes solidaires de la France, notre plus vieil allié, au moment où elle fait face à cette attaque", a déclaré le président américain dans un communiqué.

"L'Allemagne est aux côtés de la France dans la lutte contre le terrorisme", a déclaré la chancelière allemande, Angela Merkel, depuis Oulan-Bator. "Les mots suffisent à peine pour dire ce qui nous unit à nos amis français".

Dans une déclaration commune, les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont "condamné avec la plus grande fermeté l'attaque terroriste barbare et lâche" de Nice.

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a déploré "un jour triste pour la France, pour l'Europe, pour nous tous". "Ceux qui ont été visés par l'attaque étaient des gens qui fêtaient la liberté, l'égalité et la fraternité", a-t-il ajouté.

La nouvelle Première ministre britannique Theresa May a été tenue informée du "terrible incident" à Nice, selon Downing Street qui s'est dit "très choqué et inquiet".

Le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a présenté sur Twitter ses condoléances au peuple français, et dénoncé un "attentat exécrable". La Première ministre polonaise Beata Szydlo a exprimé sa "douleur" mais aussi sa "grande colère".

Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, qui avait assisté au défilé du 14 juillet à Paris plus tôt dans la journée, a fustigé une "attaque affreuse (...) contre des personnes innocentes durant un jour qui célèbre la liberté, l'égalité et la fraternité".

"Le terrorisme n'a pas de frontières et représente un défi commun", a déclaré le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, en marge du sommet Europe-Asie d'Oulan-Bator. "Encore plus parce que les terroristes et ceux qui les financent ne comprennent que la force , nous devons l'utiliser (contre eux)", a-t-il ajouté. Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, sur son compte Twitter: "Les Canadiens sont bouleversés". "La Turquie, toujours aux côtés des Etats du monde dans la lutte internationale contre le terrorisme, partage la douleur du peuple français", a tweeté le Premier ministre turc Binal Yildirim. "Le terrorisme est un crime contre l'humanité, nul ne sait qui et quand il frappera prochainement".

Le président brésilien par intérim, Michel Temer, a condamné "cette abjecte et outrageante action" perpétrée "contre des innocents qui célébraient les valeurs universelles les plus élevées, la liberté des peuples, l'égalité entre les citoyens et la fraternité".

"Consternation" et "profonde solidarité" de la présidente chilienne Michelle Bachelet.

Les pays arabes condamnent dans les termes les plus  vifs l'attentat L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et l'Egypte ont condamné vendredi dans les termes les plus vifs l'attentat de Nice, en assurant la France de leur soutien dans la lutte antiterroriste.

A Ryadh, un porte-parole officiel a dénoncé l'attaque "terroriste ignoble" perpétrée jeudi soir à Nice. Le royaume saoudien, frappé il y a une dizaine des jours par des attentats meurtriers, assure la France de sa "solidarité et de sa coopération pour affronter ensemble les actes terroristes sous toutes leurs formes", a ajouté le porte-parole, cité par l'agence Spa.

A Abou Dhabi, le ministre des Affaires étrangères Abdallah ben Zayed Al-Nahyane a "dénoncé un crime ignoble" et fait part de "la totale solidarité et du soutien" de son pays à la France "dans toutes les mesures qu'elle entreprend".

Après "ce crime terroriste abominable", tous les pays "doivent œuvrer fermement et sans hésitation pour lutter contre le terrorisme", a-t-il dit dans un communiqué publié par l'agence Wam.

En Egypte, le président Abdel Fattah al-Sissi a réaffirmé "la pleine solidarité de l'Egypte avec la France amie" et le soutien de son pays "aux efforts internationaux en matière de lutte contre le terrorisme". Le terrorisme "ne connaît pas de frontières et détruit la vie d'innocents à travers le monde", a souligné le président égyptien dans un communiqué. "De tels actes renforcent la détermination des pays et des peuples épris de pai  pour combattre et vaincre le terrorisme".

 

Le chauffeur du camion a tiré avec un pistolet avant d'être abattu (proches enquête)

Le chauffeur du camion qui a foncé jeudi soir sur la foule à Nice (sud-est de la France), tuant au moins 80 personnes, a tiré plusieurs fois avec un pistolet avant d'être abattu, ont indiqué des sources concordantes.

"Au moment où il a été abattu par les policiers, il avait fait feu plusieurs fois", a souligné vendredi l'ex-maire de Nice et actuel président de la région de la ville, Christian Estrosi.

Selon une autre source proche des enquêteurs, le conducteur du camion a fait feu "avec un pistolet". En outre, une "grenade inopérante" a été retrouvée dans le camion ainsi que "des armes longues factices". M. Estrosi avait auparavant évoqué le fait que le chauffeur du camion était en possession d'armes "lourdes" à bord du camion.

Au moins 80 personnes ont été tuées jeudi soir par un homme qui a foncé sur la foule réunie pour le feu d'artifice du 14 juillet sur la Promenade des Anglais, haut-lieu touristique près de la Méditerranée.

Un témoin affirmant avoir assisté à l'attaque du début à la fin a raconté à la chaîne d'information BFMTV que l'assaillant a dégainé une arme et commencé à tirer sur des policiers. Ces derniers "l'ont tué et sa tête est sortie par la vitre" du camion, a ajouté ce témoin prénommé Nadir.

 

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