Le leader du mouvement de contestation citoyenne au Zimbabwe, Evan Mawarire, a appelé jeudi, au lendemain de sa libération, à «continuer la grève» pour protester contre l'injustice sociale, la pauvreté et notamment la corruption dans le pays, ont rapporté des agences.
«La grève générale continue. Passez le message à tous ceux que vous connaissez, envoyez leur des vidéos, envoyez leur des textos ou des messages sur Whatsapp et dites leur que le pasteur a dit que la grève continuait», a-t-il déclaré selon l'AFP.
Le pasteur Mawarire, âgé de 39 ans, dénonce notamment la corruption, l'injustice et la pauvreté au Zimbabwe, embourbé depuis le début des années 2000 dans une profonde crise économique. Environ 90% de la population active n'a pas de travail dans le secteur formel.
«Nous voulons que vous sachiez la situation sur le terrain. Nous avons des revendications et nous demandons au gouvernement de les étudier», a-t-il encore dit, portant autour du cou le drapeau zimbabwéen, devenu le symbole de son mouvement.
Evan Mawarire a lancé son appel quelques heures après avoir été libéré, mercredi soir, à la suite d'une décision de justice surprise rejetant le chef d'inculpation de tentative de renversement du gouvernement.
Au total, il a passé moins de 48 heures en détention provisoire. A sa sortie en homme libre du tribunal d'Harare, il a été accueilli par des centaines de supporters en liesse, selon les agences.
