Le chanteur syrien Wafik Habib a enflammé, dans la nuit de lundi à mardi, le théâtre de plein air jouxtant l’antique site Thamagudi, à la sixième soirée du Festival international de Timgad. L’artiste à la voix puissante a entamé son programme avec «Azere’alek boustane ouroud», «Adkour taht dawali», «Hadjer et «Atlibili ala mout», sur les rythmes de la debka, cette danse typique aux pays moyen-orientaux, que le public de Timgad a appris à apprécier, au fil de passages des artistes. Dans un geste plein d’élégance, Wafik entonne «Abdelkader ya Boulam» et fait monter l’ambiance d’un cran, et enchaîne avec un mawel «Ya li mabya’a watan» pour rappeler les douleurs de la Syrie meurtrie.
Après le spectacle, l’artiste a exprimé sa joie de se retrouver pour la troisième fois en Algérie parmi un public qu’il a qualifié de «merveilleux». Le chanteur syrien a signalé que c’est sa deuxième participation au Festival international de Timgad, ajoutant que cette manifestation a gagné en maturité et concurrence désormais les plus grands festivals du monde arabe.
Wafik Habib a confié que la crise par laquelle passe la Syrie l’a terriblement affecté et l’a tenu loin de la scène artistique pendant deux années, invitant les chanteurs algériens à un travail artistique algéro-syrien. L’avant dernière soirée du Festival international de Timgad dans sa 38ème édition s’est poursuivie avec les chanteurs Kamel Al Guelmi, Salim Al Chaoui, et Mohamed Alli et Massi qui ont régalé les présents sur les différents rythmes de la musique algérienne, longtemps ovationnés. La clôture de cette édition du Festival de Timgad sera assurée par la star irakienne Kadhem Essaher.
