Culture

9e édition du FIOFA : 2 courts métrages algériens projetés en compétition

Publié par DK News le 24-07-2016, 16h39 | 34
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Les deux courts métrages algériens concourants  la 9ème édition du Festival international d’Oran du film arabe (FIOFA), à savoir «Kindil el bahr» de Damien Ounouri et «Souvenirs» de Walid Benyahia et Farid Noui, ont été projetés samedi à la cinémathèque d’Oran. De thèmes et genres différents, les deux courts métrages ont un point commun, celui d'un montage financier indépendant.
 Le film «Souvenirs» de 30 minutes, coréalisé par les jeunes cinéastes sétifiens Walid Benyahia et Farid Noui a coûté 200.000 DA, a confié Walid Benyahia en marge de la projection. La somme a été collectée auprès de «bienfaiteurs» qui soutiennent le cinéma et la culture, a-t-il dit, ajoutant que d’autres gens ont aidé avec du matériel ou en travaillant bénévolement, de même que les autorités de sa ville natale en hébergeant les comédiens et facilitant toutes les démarches administratives (autorisation de tournage, ...). Le cas est quasiment le même pour «Kindil el Bahr», première fiction du réalisateur algérien Damien Ounouri, qui a représenté l’Algérie dans la 48ème édition du Festival de Cannes. Trois producteurs se sont unis afin que ce court métrage d’une quarantaine de minutes puisse voir le jour, à savoir «Médiacorp», «Bang-bang» et «Monumental» mobilisant leurs propres moyens financiers.
 n’est qu’au cours de la phase de post-production (montage, étalonnage, effets spéciaux, ...) que les producteurs ont sollicité l’aide financière du ministère de la Culture, qui a répondu favorablement, a-t-on évoqué. Le film «Kindil el bahr» est né d’un constat d’urgence sur l’état du monde et de la société marqué par la frustration et la violence, envers la femme notamment. «Il y avait donc cette urgence de sortir le film sans passer par des commissions, où on attend beaucoup», a confié Damien Ounouri en marge de la projection de son film. Ce court métrage raconte l’histoire de Nfissa, une jeune mère qui s’est faite lynchée à mort sur une plage, brillamment interprétée par Adila Bendimred. Violontée, assassinée, Nfissa, symbole de la femme opprimée, revient pour se venger, transformée en monstre marin qui ne s’en prend qu'à ses agresseurs. Du réel au fantastique, Damien Ounouri et Adila Bendimered (qui a également coécrit le film) tentent de dépeindre la condition de la femme dans les sociétés sexistes, machistes et patriarcales. La partie «female revenge movie» est la plus intéressante dans le film, sur le plan technique, où des effets spéciaux sont utilisés et sur le plan narratif (la femme sort de la position de victime pour prendre sa revanche sur ses agresseurs et oppresseurs). Une revanche qui n’a pas trop.
Capturée dans un piège tendu par son propre mari, la créature marine meurt une seconde fois, cette fois-ci avec la bénédiction de tous, la considérant comme coupable. «Quelque soit la situation, la femme est la seule coupable, la seule à blâmer», semble dire le film. Le court métrage «Nos souvenirs» traite du réel. Le destin d’un père qui a perdu sa famille dans un accident, sa tête et sa raison et celui de sa fille, qui a survécu à cet accident, se croisent. C’est l’histoire émouvante de la rencontre, dans un abri de bus, d’un clochard et la jeune fille survivante.  Le hasard fait qu’elle oublie son sac à main avec sa photo dedans et tous les souvenirs qui lui ont échappé pendant des années. Quatre autres courts métrages ont été, par ailleurs, projetés au cours de cette première séance, à savoir «Ghasra», du réalisateur tunisien Jamil Najjar, = «Avec ton âme» du Libanais Karil Rahabani, «Le jour de l’Aid» du marocain Rachid El Ouali et «Chaud et sec en été» de l’Egyptien Chérif El Bandari.

 

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