Le mystère du vol MH370 disparu de la Malaysia Airlines risque de n'être jamais élucidé, ont prévenu mercredi les enquêteurs malaisiens.
La recherche de l'avion a été classifiée comme étant une enquête criminelle et certaines des informations la concernant ne peuvent être dévoilées, a annoncé le chef de la police malaisienne, Khalid Abu Bakar, précisant cependant que les investigations n'avaient pour le moment rien donné.
Tous les passagers et membres d'équipage ont été «écartés» de l'enquête, à l'exception des deux pilotes, a-t-il ajouté. L'hypothèse d'un éventuel détournement de l'avion par le commandant de bord Zaharie Ahmad Shah, 53 ans, et son copilote, Fariq Abdul Hamid, 27 ans, a fortement été envisagée. Cependant aucun élément matériel n'a confirmé pour le moment leur incrimination.
«Donnez-nous du temps», a dit M. Khalid aux journalistes. «Il se pourrait que nous ne connaissions jamais la cause de cet événement». Le Premier ministre malaisien, Najib Razak, était attendu dans la soirée à Perth, où sont coordonnées les recherches en mer.
M. Najib rencontrera son homologue australien, Tony Abbott, et le coordinateur des recherches, Angus Houston, ancien chef des armées australiennes. «La vérité c'est qu'il s'agit de l'opération de recherches la plus complexe et la plus difficile que j'ai jamais vue», a déclaré M. Houston mercredi.
Il est absolument «fondamental» de retrouver des débris de l'avion, «seul espoir de retrouver l'avion au fond de l'océan», a-t-il ajouté. La gestion de cette crise majeure par la Malaisie est très critiquée, notamment par les familles des 153 passagers Chinois, qui reprochent à Kuala Lumpur son incompétence et son manque de transparence quant aux faits.
Le Boeing 777 de Malaysia Airlines a disparu le 8 mars avec 239 personnes à son bord, dont 154 Chinois. Malgré les recherches internationales d'envergure menées depuis lors, l'avion n'a toujours pas été retrouvé. La Malaisie a officiellement annoncé le 25 mars qu'il avait «fini dans le sud de l'océan Indien».
