Economie

Une stratégie britannique de relance industrielle afin de minimiser l’impact économique du Brexit

Publié par DKNews le 03-08-2016, 17h55 | 23
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Un comité gouvernemental a été chargé d’élaborer une stratégie économique britannique pour relancer l’industrie après la sortie du Royaume Uni de l’Union Européenne (UE), pendant que les bilans des experts continuent à montrer une chute de l’activité économique dans le pays.

Après la première réunion du comité composé de 11 ministères, mardi, la Première ministre britannique, Theresa May, a expliqué qu’il s’agissait de mettre en place une stratégie économique basée sur la renaissance de l’industrie, en tirant profit des opportunités présentées par le brexit, a rapporté le site officiel du gouvernement.

«Si nous voulons profiter des opportunités offertes par le Brexit, il faut que notre économie toute entière soit exploitée», a déclaré la Première ministre.

Et pour ce faire, Mme May veut lancer les bases d’une «véritable» et «forte» industrie, en encourageant l'innovation, stimulant la productivité et créant des opportunités pour les jeunes, est-il souligné.

Elle a affirmé qu’elle voulait «bâtir une économie qui fonctionne pour tout le monde, pas seulement quelques privilégiés», une promesse qu'elle avait faite dans son premier discours en tant que Premier ministre, le 13 juillet en cours.

Le plan de la nouvelle première ministre vise à «stimuler la croissance dans toutes les régions du pays», notamment celles qui pourraient être en difficulté après le brexit.

La question des risques d’une chute de l’économie du Royaume Uni, 5e plus grande économie mondiale, avait déjà été posée avant le référendum du 23 juin sur le Brexit. Quelques semaines à peine après le référendum, favorable à la sortie britannique de l’UE, et comme prévu par des économistes, l’activité économique privée du pays est à son plus bas niveau depuis 2009, notamment dans le secteur des services, qui inclut la City, et dans celui de l’activité manufacturière.

L’exode des fonds a été soulignée, mercredi, par l’association des investisseurs, qui a relevé que les investisseurs de détail ont retiré 2,8 milliards de livres de fonds d’actions, et 1,4 milliard des fonds immobiliers.

Les experts s’attendent à de nouvelles conséquences «négatives» à l’avenir, au moins à court terme, au regard de l’indice de confiance des investisseurs étrangers qui a chuté, selon les commentaires à Londres.

Et pour prévenir ce risque à long terme, le nouveau gouvernement veut donner la priorité à développer les industries déjà basées au Royaume-Uni, tels que l’industrie automobile et aérospatiale, et soutenir les infrastructures traditionnelles et la création de nouvelles entreprises technologiques.
Il s’agira aussi de former plus de travailleurs hautement qualifiés en industrie, indique le premier ministère.

La stratégie consiste également à rééquilibrer l'économie dépendante actuellement du secteur des services, et la livre, fortement tributaire de l’argent étranger, et qui a perdu presque 15% de sa valeur depuis le référendum.

Le nouveau gouvernement veut «combiner des investissements soutenus par l'Etat dans les infrastructures traditionnelles telles que les routes et les rails, avec des fonds des industrie modernes tels que le haut débit et l'énergie qui sont à plus bas coûts», est-il souligné.

Il est question également de faire renaître l’industrie dans les zones où elle a disparu, notamment les zones rurales.

Cité par les médias, le ministre des Finances, Philip Hammond a déclaré qu’en réduisant l'écart de productivité entre Londres et le reste du pays, la production économique pourrait augmenter de 9% par l’ajout de plus de 150 milliards de livres à l'économie.

Les experts, cité par les médias, estiment que la coopération plus étroite entre l'Etat et les industries, notamment les constructeurs automobiles et l'aérospatiale, ont été «partiellement couronnés de succès» mais doivent être élargis.

Il est souligné par ailleurs, que le gouvernement compte également poursuivre sa recherche de nouveaux investissements dans le monde entier.

Le gouvernement a déjà sur la table, le projet de construction de deux nouveaux réacteurs nucléaires, par la France et la Chine, reporté la semaine dernière, et la situation de l’entreprise sidérurgique Tata Steel dont des milliers d'emplois au Royaume-Uni sont en danger, le propriétaire indien ayant envisagé sa vente en raison des coûts énergétiques élevés et la faiblesse des prix mondiaux de l'acier.

A noter que le Royaume-Uni est toujours membre de l’UE, et il le demeurera jusqu’à l’aboutissement d’un nouvel accord entre les deux parties, sanctionnant des négociations du retrait britannique, qui vont commencer après le déclenchement de l’article 50 des traités européens. Theresa May a indiqué n’avoir pas l’intention d’invoquer cet article avant la fin de l’année, se donnant le temps de négocier le meilleur accord possible pour les Britanniques.

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