Tamazight est le ''trait d’union'' entre les Algériens, a affirmé hier à Tizi-Ouzou la candidate du Parti des Travailleurs (PT) à la présidentielle du 17 avril, Louisa Hanoune.
''Tamazight est le trait d’union entre les Algériens et toutes les régions du pays'', a soutenu Louisa Hanoune lors de son meeting électoral organisé à la maison de la Culture de Tizi-Ouzou.
Pour elle, ''il existe des origines amazighes dans les quatre coins du pays'', et a rappelé avoir milité pour qu’il n’y ait pas de référendum autour de la constitutionnalisation de tamazight comme seconde langue nationale car cela, a-t-elle noté, est ''un droit naturel''.
Elle a dit s’être déplacée dans la ville des Genêts à maintes reprises, ''lorsque Tizi-Ouzou était en colère et indignée, et une fois apaisée'', avant de revenir aujourd’hui pour demander, a-t-elle affirmé, ''la protection'' et la ''procuration'' de la population.
Faisant remarquer que cette visite intervient à quelques jours de la célébration du 34e anniversaire du ''printemps berbère'', le 20 avril, la prétendante à la présidence a précisé devant l’assistance n’avoir ''aucune responsabilité'' dans la répression qui avait entouré les événements de 2001 et qui avait valu le qualificatif de ''printemps noir''.
Elle a rappelé, qu’au contraire, son parti avait présenté à l’Assemblée populaire nationale (APN) une plateforme de neuf points, dont l’institutionnalisation de tamazight comme langue nationale et la prise en charge de revendications de la population locale. Par ailleurs, la secrétaire générale du PT a plaidé pour une ''démocratie locale et municipale'', et pour le monopole de l’Etat sur le commerce international, critiquant le processus d’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
A partir de la terre natale de Fatma N’soumer, Amirouche et Si El Haouès, qu’elle a évoqués dans son discours, Louisa Hanoune a exhorté la population de la ville des Genêts à l’émergence d’''une nouvelle ère de démocratie et de progrès'' par les urnes, le 17 avril prochain.
