
Des combats sporadiques avaient lieu dimanche aux extrémités sud de la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Une alliance de groupes rebelles, a annoncé samedi avoir pris le quartier gouvernemental de Ramoussa, à la périphérie sud d'Alep, d'où ils ont fait la jonction avec les quartiers rebelles de l'est de la deuxième ville de Syrie, enjeu majeur du conflit. Mais la route reste dangereuse pour les civils, souligne l'OSDH, son directeur Rami Abdel Rahmane faisant état de "combats et raids aériens sporadiques, mais de moindre intensité".
"Pas un seul civil n'a quitté les quartiers est car la route est très dangereuse et pas sécurisée", a-t-il expliqué.
Samedi, des combattants du camp rebelle s'étaient dans un premier temps emparés de plusieurs bâtiments dans une académie militaire à l'extrémiste sud-ouest d'Alep. Ils ont par la suite avancé et pris le quartier de Ramoussa d'où ils ont pu rejoindre les quartiers rebelles jusque-là assiégés. Les médias officiels ont pour leur part démenti que le siège a été brisé faisant état d'une poursuite des combats.
"Les groupes terroristes subissent des pertes énormes et n'ont pu briser l'encerclement des quartiers est d'Alep", rapportait tard samedi l'agence de presse officielle syrienne Sana, citant une source militaire.
"L'armée syrienne en coordination avec les forces qui lui sont alliées poursuivent leur combat au sud d'Alep", ajoute Sana.L'agence fait état de 10 civils tués samedi dans des bombardements rebelles de deux quartiers tenus par le gouvernement.
Selon l'OSDH, au moins 130 civils ont été tués depuis l'offensive lancée par les groupes rebelles sur le sud d'Alep le 31 juillet. Les affrontements ont fait plus de 700 morts parmi les combattants des deux camps, la plupart côté rebelle en raison de la "supériorité aérienne" du gouvernement, précise l'Observatoire.