Une ONG suédoise a réclamé lundi qu'Israël remette en état une goélette arraisonnée en 2012 alors qu'elle cherchait à briser le blocus imposé par l'occupant israélien à la bande de Ghaza. Cette action menée par l'ONG intervient après une décision de la justice israélienne empêchant les autorités de l'occupation de confisquer le bateau.
La goélette Estelle, propriété de l'organisation suédoise Ship to Gaza (un Bateau pour Ghaza), avait été arraisonnée le 20 octobre 2012 avec à son bord une trentaine de militants pro-palestiniens de différentes nationalités, dont cinq députés européens, cherchant à briser le blocus imposé par Israël à ce territoire palestinien au bord de la Méditerranée.
Presque quatre ans plus tard, l'Estelle est toujours amarrée dans le port de Haïfa, a dit le porte-parole de Ship to Gaza, Dror Feiler. L'occupant israélien entendait le confisquer en invoquant une loi maritime datant du 19e siècle.
La confiscation des bateaux-vise à dissuader les tentatives régulièrement menées par des militants pro-palestiniens pour briser par la voie maritime vers le blocus imposé depuis dix ans par Israël à la bande de Ghaza.
«La dernière fois que quelqu'un a vérifié pour nous, il y a peut-être un an et neuf mois, le bateau n'était pas en bon état, et c'est peu dire», a déclaré Dror Feiler. «Nous allons réclamer que le bateau soit remis en état de reprendre la mer», a ajouté M. Feiler, l'un des Suédois qui se trouvaient sur le navire quand la marine d'occupation israélienne en avait pris le contrôle dans les eaux internationales, au large de Ghaza.
Ship to Gaza a aussi l'intention de réclamer un dédommagement pour le tort subi, bien plus élevé que les frais de justice, a-t-il dit. Ship to Gaza a indiqué sur son site internet préparer une nouvelle opératio vers Ghaza et a lancé une collecte de fonds.
