Economie

France : La France perd sa place de premier exportateur de blé européen

Publié par DKNews le 09-08-2016, 18h05 | 44
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La France, qui a connu une forte chute de rendement de ses champs de blé à la suite d'importantes intempéries au printemps, va perdre en 2016 sa place de leader européen des exportations au profit de l'Allemagne, selon le cabinet Agritel.

«La France va perdre en 2016 sa place de leader européen des exportations vers les pays tiers» en blé tendre, a avanc mardi Michel Portier, le directeur général du cabinet Agritel, lors d'une conférence de presse.

Avec une perte de rendement de 26% par rapport à la moyenne quinquennale des champs de blés français, «l'Allemagne va devenir premier exportateur européen vers les pays tiers», avec une production de blé estimée à 25,5 millions de tonnes (Mt), a-t-il ajouté.

Le cabinet de conseil estime que la France disposera de 5,1 Mt à l'exportation hors UE, sur une production de 28,7 Mt, «soit une baisse de 60% par rapport à 2015».

«Cela représente une perte de 2 milliards d'euros de l'excédent commercial seulement pour le blé, et de 3 milliard si on ajoute les autres cultures (orge, blé dur, pois, maïs...)», selon M. Portier.
Dans le même temps, la moisson s'annonce excellente dans tous les autres pays producteurs de céréales mondiaux.

«La production mondiale est en hausse de 23 Mt par rapport à la moyenne quinquennale. Les exportations françaises vers le Maghreb, notre destination privilégiée, ne sont plus seulement en concurrence avec la mer Noire et la Russie mais également le Canada et les Etats-Unis, qui ont réalisé une année excellente», précise Michel Portier.

La France, cinquième producteur mondial de blé, est en forte concurrence avec les Etats-Unis (3e producteur), la Russie (4e) et le Canada (6e) pour vendre son blé sur les marchés internationaux. La Chine et l'Inde, respectivement premier et deuxième producteurs de blé au monde, sont quasiment absent des marchés internationaux car ils consomment en interne toute leur production.

Par ailleurs, l'excédent agroalimentaire, qui pèse lourd dans la balance commerciale française, a continué à reculer en juin, plombé par la diminution du solde des échanges avec l'Union européenne, déficitaire pour le deuxième mois consécutif, selon le ministère français de l'Agriculture.

L'excédent des échanges agroalimentaires français a atteint 509 millions d'euros en juin, soit une diminution de 176 millions par rapport à juin 2015, selon le bulletin statistique Agreste du ministère.
«Cette évolution est la conséquence d'une diminution des exportations, les importations ne progressant que légèrement», selon le bulletin.

Sur l'ensemble du premier semestre, l'excédent agroalimentaire atteint 3,5 milliards d'euros, en baisse de 0,9 milliards d'euros par rapport à la période équivalente de 2015.
Avec l'UE, l'excédent est divisé par deux.

Le solde du commerce extérieur avec les pays de l'UE s'est dégradé en juin de 144 millions d'euros par rapport à un an plus tôt et reste légèrement déficitaire (-2 millions d'euros) pour le deuxième mois consécutif, après avoir été longtemps excédentaire.

Les exportations diminuent de 121 millions en glissement annuel (-3,7%) tandis que les importations progressent de 23 millions (+0,8%). Dans les échanges avec les pays tiers, les importations ont reculé de 21 millions d'euros (-1,5%) mais, dans le même temps, les exportations ont diminué de 52 millions (-3%).

L'excédent vis-à-vis de ces pays s'établit ainsi à 511 millions d'euros, en baisse de 31 millions par rapport à juin 2015. L'excédent des produits agricoles bruts diminue de 142 millions d'euros sur un an parallèlement à la forte baisse des exportations de céréales et plus particulièrement de maïs.

Si l'excédent des produits agricoles bruts se dégrade aussi bien avec les pays tiers qu'avec l'UE, la baisse est plus marquée avec cette dernière (-97 millions d'euros contre -45 millions avec les autres pays).

L'excédent des échanges de produits transforms régresse lui de 34 millions d'euros en juin par rapport à l'année dernière, à 481 millions.

«Le recul des ventes de produits laitiers en volume est accentué par la baisse des prix», due à la crise du secteur laitier, souligne Agreste.

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