
Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef) a appelé ses partenaires à une intervention immédiate face à l'épidémie de choléra en République centrafricaine, où la première flambée de choléra depuis 2011 a déjà fait au moins 16 morts.
L'épidémie a été déclarée par les autorités centrafricaines le 10 août. 60 cas, dont au moins sept enfants, ont été signalés le long de l'Oubangui, indique un communiqué de l'agence onusienne publié samedi.
"Les enfants en bas âge, en particulier ceux qui ont moins de cinq ans, sont particulièrement vulnérables à cette maladie mortelle", a indiqué Mohammed Malick Fall, représentant de l'Unicef en Centrafrique.
"Nous devons agir rapidement afin d'empêcher que cette maladie facilement évitable ne fasse plus de morts", a-t-il déclaré
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a également confirmé l'épidémie en précisant que 13 morts avaient été signalés dans les villes de Djoukou, Damara et Bangui.
Le choléra est une maladie diarrhéique aiguë provoquée par l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminés par la bactérie Vibrio cholerae, qui se trouve dans les matières fécales.
L'épidémie a éclaté à Djoukou, dans le district de Kémo, une région difficile d'accès à une centaine de kilomètres en amont de la capitale Bangui.
La population de la région utilise l'Oubangui comme première source d'eau dans la vie quotidienne, car elle n'a pas ou a peu accès à l'eau propre.
"Il est extrêmement difficile, voire impossible, d'accéder à certaines parties de la région par la route. En voyageant dans des embarcations surchargées, les personnes infectées ont amené les bactéries en aval", a indiqué l'Unicef dans son communiqué.
En collaboration avec le ministère centrafricain de la Santé ainsi que d'autres partenaires, l'Unicef fournit des médicaments, de l'eau potable, des comprimés de purification de l'eau et des kits d'hygiène aux communautés affectées, et des activités de sensibilisation du public aux mesures de prévention sont en cours, conclut le texte.