Economie

Le pétrole en baisse en cours d'échanges européens

Publié par DKNews le 26-08-2016, 17h34 | 42
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Les prix du pétrole baissaient un peu vendredi en cours d'échanges européens, alors que les espoirs des investisseurs sur une baisse de l'offre mondiale de brut ont une nouvelle fois été effacés suite aux déclarations du ministre saoudien de l'Energie se disant opposé à une réduction de la production.

Au cours de la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 49,31 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 36 cents par rapport à la clôture de jeudi.

 «Les cours avaient reçu un coup de pouce jeudi quand le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zanganeh avait annoncé son intention de participer à la réunion (informelle) de producteurs de pétrole (de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, ou Opep) de fin septembre à Alger», relevaient les analystes de Commerzbank.

En effet, cette participation annoncée avait ravivé les espoirs de voir l'Opep s'entendre sur une diminution de sa production afin de remonter les cours du brut lestés par la surabondance de l'offre. Mais ces attentes ont rapidement été balayées par des déclarations du ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh qui ne préconise «pas  une baisse» de production.

En outre, Téhéran a insisté ce vendredi sur le fait qu'il souhaitait récupérer sa part du marché du brut d'avant les sanctions internationales, ce qui compromet d'autant plus toute perspective d'accord sur un gel de la production.

Pour Lukman Otunuga, analyste chez FXTM, «si la réunion de septembre se conclut sans accord de gel de production, non seulement la crédibilité de l'OPEP va prendre un coup mais aussi les prix du pétrole se retrouveraient à la merci de lourdes pertes» après avoir bénéficié cet été de spéculations sur une baisse prochaine de l'offre de l'Opep.

Légère hausse des cours à New York

Les cours du pétrole montaient très légèrement vendredi à l'ouverture à New York, dans l'attente d'un discours de la présidente de la Réserve fédérale (Fed) Janet Yellen et des éventuels effets pour le dollar. Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en octobre, montait de 10 cents à 47,43 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

"Une certaine nervosité règne avant le discours de Janet Yellen", présidente de la Réserve fédérale (Fed), "et le marché du pétrole s'apprête à être balloté en fonction des hésitations du dollar", a résumé Matt Smith, de ClipperData.

La présidente de la banque centrale américaine s'exprimera plus tard dans l'après-midi dans un contexte de grande incertitude sur les intentions de la Fed au sujet de ses taux, dont le relèvement profiterait en billet vert. Or, un renforcement du dollar serait, en retour, de nature à peser sur les cours du pétrole car ils sont libellés en monnaie américaine et deviendrait donc plus coûteux pour les acheteurs munis d'autres devises.

Ces considérations donnent un peu de distraction à des investisseurs pétroliers qui ont pour l'heure passé une semaine hésitante à scruter tous les signes venus de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en vue d'une réunion exceptionnelle fin septembre.

"Il ne faudrait pas trop en attendre (...) comme l'a assez clairement laissé entendre le ministre saoudien du Pétrole, (Khalid) al-Falih, hier", ont prévenu dans une note les experts de Commerzbank.
"Il ne juge pas nécessaire d'intervenir de façon conséquente sur le marché et souhaite plutôt laisser la loi de l'offre et de la demande faire son oeuvre", ont-ils rapporté.

"Il a aussi déclaré qu'il n'y avait encore eu aucune discussion sur un gel de la production au sein de l'Opep."

Les cours du pétrole en baisse en Asie

Le pétrole était orienté à la baisse vendredi en Asie, après les propos du ministre saoudien se disant opposé à une réduction de la production de brut. L'actualité du pétrole est actuellement dominée par la perspective dela réunion exceptionnelle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) le mois prochain à Alger, où pourrait se discuter un éventuel gel de la production, ce qui permettrait de soutenir des cours minés par une offre excédentaire.

Jeudi, le pétrole a été dopé par l'annonce officielle de la participation à cette réunion de Téhéran.
Au printemps, l'échec d'une réunion de ce type avait largement été attribué au refus de l'Iran -qui faisait son retour sur le marché mondial à la suite de la levée de sanctions internationales- de participer à un gel de la production.

Le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, a déclaré à un média qu'il  ne croit pas qu'une intervention importante soit nécessaire. «Je ne préconise certainement pas une baisse» de production, mais, a-t-il ajouté, «un gel signifie que tout le monde est content du niveau du marché». Au cours de la matinée, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre reculait de 7 cents à 47,26 dollars, dans les échanges électroniques en Asie.

Le baril de Brent, référence européenne du brut, pour livraison en octobre, perdait 11 cents à 49,56 dollars. Peter Lee, analyste chez BMI a vu que la plupart des pays de l'Opep laissent entendre qu'ils sont prêts à un gel de la production.

«Mais il faut se rappeler que leur niveau de production est très élevé», a déclaré. «Même s'il y a un accord, le gel se fera à un niveau très élevé.» Jeudi, le WTI avait monté de 56 cents à 47,33 dollars au New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord avait pris 62 cents à 49,67 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

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