
Le président français François Hollande a averti hier contre «les risques d'embrasement général» en Syrie avec les «interventions multiples, contradictoires» de la Turquie et de la Russie, lors d'un discours devant la Conférence des ambassadeurs à l'Elysée.
«Ces interventions multiples, contradictoires portent des risques d'embrasement général», a déclaré le chef de l'Etat français, évoquant notamment l'intervention militaire d'Ankara contre les Kurdes. «L'urgence absolue, c'est l'arrêt des combats», a-t-il ajouté.
«La France appelle ici, immédiatement, à la trêve immédiate», a insisté François Hollande, rappelant que «la Syrie vit depuis cinq ans une tragédie épouvantable» notamment à Alep où une «catastrophe humanitaire à grande échelle est en cours».
Evoquant un rapport de l'ONU sur l'usage d'armes chimiques au-delà de 2013, François Hollande a estimé que «ces crimes ne peuvent pas rester impunis».
Paris «travaille à l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité», a-t-il rappelé, «pour condamner ces actes abominables et prévoir des sanctions contre leurs auteurs».
«Personne, aucun membre permanent du Conseil de sécurité, n'a intérêt à ce que l'emploi d'armes chimiques se banalise», a-t-il ajouté.
«J'appelle donc chacun à prendre ses responsabilités», a-t-il lancé à destination des membres permanents que sont la Chine et la Russie.