Deux nouveaux homicides ont eu lieu en moins de 24 heures à Marseille et ses alentours (sud-est de la France), portant à sept le nombre de tués par balles en un mois dans la région, fréquent théâtre de règlements de compte liés à la drogue, rapportent des médias jeudi.
Un homme de 35 ans qui rentrait chez ses parents a été tué de plusieurs balles dans la nuit de mercredi à jeudi à Marignane, à une vingtaine de kilomètres de Marseille, selon une source policière, citée par l'AFP.
Mercredi, en début de soirée, un homme d'une quarantaine d'années qui garait sa moto avait été abattu de plusieurs balles à Marseille par un homme sortant d'un véhicule, a-t-on ajouté. Depuis le début de l'année, la région marseillaise a connu une recrudescence des meurtres par balle, avec un total de 23 tués.
Ces homicides relèvent souvent de règlements de compte liés au trafic de drogue qui gangrène certaines cités de la ville.
Selon un bilan des autorités ne comprenant que les homicides liés au narco-banditisme, 17 personnes avaient été tuées dans des homicides de ce type en 2013, 18 en 2014 et 19 en 2015.
Le 7 août, deux hommes d'une vingtaine d'années, connus des services de police, avaient été abattus à la kalachnikov près du centre-ville de Marseille dans un guet-apens. Une semaine plus tard, le 15 août, c'est une figure du grand banditisme, Alain Armato, qui avait trouvé la mort dans une cité sensible du sud de la ville portuaire. Vendredi dernier, un homme de 40 ans, circulant à scooter, a été abattu à l'arme automatique dans un quartier résidentiel de la ville.
La même journée, un corps était retrouvé dans une voiture calcinée, avec six impacts de balles, dans une commune voisine de Marseille, un mode opératoire appelé "barbecue" dans le jargon policier local.
