Dans le monde, 758 millions d’adultes ne savent ni lire ni écrire, a indiqué jeudi l’Unesco affirmant qu’un faible niveau d’alphabétisation est un «obstacle majeur» au progrès des sociétés.
«Un faible niveau d’alphabétisation constitue un obstacle majeur au progrès de l’éducation et de l’apprentissage des adultes. Or, aujourd’hui encore, 758 millions d’adultes dans le monde -- parmi lesquels 115 millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans -- ne peuvent ni lire ni rédiger une phrase simple», a précisé l’organisation onusienne chargé de l’éducation et la culture dans un nouveau rapport mondial sur l’apprentissage et l’éducation des adultes.
Le rapport, lancé jeudi à l’occasion du 50e anniversaire de la Journée internationale de l’alphabétisation, invite les pays à miser sur l’apprentissage tout au long de la vie, relevant que 65 % des pays sondés (139) considèrent les faibles niveaux d’alphabétisation comme le «facteur principal» qui minimise l’impact de l’éducation et l’apprentissage des adultes sur la santé et le bien-être.
D’après 66 % des pays, ajoute le document (le troisième du genre), les programmes d’alphabétisation «contribuent à renforcer les valeurs démocratiques, la coexistence pacifique et la solidarité». Dans ce contexte, l’Unesco a estimé que l’apprentissage et l’éducation des adultes «peut améliorer la santé, le bien-être, favoriser les opportunités d’emplois et le développement des communautés locales».
S’appuyant sur les réponses de 139 pays, le rapport montre que la plupart des pays ont réalisé des progrès dans le domaine de l’éducation et de l’apprentissage des adultes depuis 2009, qu’il s’agisse de l’élaboration de politiques, de la gouvernance, du financement, de la qualité ou de leur capacité à atteindre leur public.
D’après le rapport, 75% des pays font part d’une «amélioration substantielle» de leur législation sur l’apprentissage et l’éducation des adultes liée à une «prise de conscience» du potentiel de cette éducation depuis 2009. Par ailleurs, l’Unesco déplore que le fossé entre les sexes soit un «autre défi» à surmonter.
«Le développement social dépend largement de la participation des femmes mais ces dernières ne disposent pas d’un accès égal à l’alphabétisation ou à l’éducation et l’apprentissage des adultes «, explique le rapport qui précise qu’elles représentent encore 63 % des adultes présentant de faibles compétences en alphabétisation.
