Santé

Reflux, brûlures d'estomac : comment les empêcher de revenir?

Publié par DK News le 10-09-2016, 15h06 | 58
|

Fini les interdits vestimentaires et les cales sous le lit pour éviter les reflux acides ! Désormais, le traitement des reflux et aigreurs d'estomac passe surtout par les médicaments à la demande, dont la diversité ne cesse de s'élargir. Le point avec un gastro-entérologue.

Reflux acides : plus fréquents qu'on ne croit
Banal, de présenter de temps en temps des petites régurgitations acides ou des brûlures le long du sternum ? En tout cas fréquent, puisque près de 40 % de la population s'en plaignent. Mais les situations peuvent être différentes.

Parmi les personnes concernées, une sur dix ressent ces symptômes au moins une fois par semaine et la gêne est plus importante qu'on ne le pense. Plusieurs enquêtes montrent que les régurgitations gâchent bon nombre d'après-midi, peuvent perturber le sommeil et devenir un problème sérieux.

« On a accusé l'hygiène de vie, certains aliments, le stress... En fait, on ignore pourquoi le sphincter inférieur de l'oesophage se relâche », souligne le Pr Marc-André Bigart, chef du service de gastro-entérologie au CHU de Nancy. Jusqu'à 1 an, les petits reflux sont presque normaux : l'estomac des bébés contient 40 ml et on leur donne des biberons de 100 ml.

Comment voulez-vous que ça ne déborde pas un peu de temps en temps ! A 2 ans, c'est fini, car la nourriture est devenue plus solide. Et cela recommence vers 30 ans pour devenir vraiment fréquent à partir de la cinquantaine.

Plus que l'obésité, souvent citée comme facteur aggravant, il semble que ce soit la prise de poids progressive, si fréquente avec l'âge, qui favorise le reflux. Pour autant, les mesures hygiéno-diététiques enseignées à des générations d'étudiants en médecine (ne pas se coucher après manger, ne pas porter de ceinture trop serrée, surélever son lit...) semblent aujourd'hui anecdotiques.

Eviter les aliments qui ne passent pas bien et ne pas se pencher en avant juste après les repas restent deux conseils de bon sens, mais ce n'est pas la peine d'embêter les gens avec des consignes de vie à l'efficacité minime, estiment les spécialistes.

Alors, que faire ?
Si les reflux acides sont peu fréquents, la prise d'un antiacide, en vente libre en pharmacie, peut être une bonne solution. Ces produits qui neutralisent l'acidité gastrique soulagent rapidement. Il faut toutefois les prendre à distance des autres médicaments, dont ils peuvent ralentir l'absorption. Et bien respecter les doses, sinon on risque des petits soucis intestinaux. Leur effet ne dure que quelques heures.

Reflux fréquents: il faut consulter
Si le problème revient, on peut passer aux antisécrétoires. Cette classe thérapeutique bloque la capacité de l'organisme à utiliser l'histamine, une substance qui stimule les cellules productrices d'acide. C'est pourquoi on les appelle « anti-H2 ». Les plus faiblement dosés sont disponibles sans ordonnance. Les autres nécessitent une prescription.

Lorsque les reflux se produisent plus d'une fois par mois ou que l'on commence à être gêné la nuit par des régurgitations qui font tousser et empêchent de se rendormir, il faut consulter. Car des traitements plus efficaces existent. On peut, en effet, agir sur un autre mécanisme de la sécrétion acide, la pompe à protons, découvert par un Américain en 1982. "La première fois que j'en ai entendu parler, c'était au cours d'un congrès à Stockholm, se souvient le Pr Bigart. L'exposé devait durer vingt minutes : il a parlé plus de deux heures sans être interrompu."

Deux ans plus tard, le premier médicament d'une nouvelle classe thérapeutique (IPP ou inhibiteur de la pompe à protons) était synthétisé. Et commençait à faire des miracles. « Je me souviens d'un patient qui souffrait malgré vingt comprimés d'anti-H2 et quarante d'antiacide. Avec le nouveau produit, on l'a soulagé en quelques jours », poursuit le spécialiste.

Depuis, des « petits cousins », plus dosés, ont fait leur apparition. Les IPP demandent quatre à cinq jours pour être efficaces et sont généralement prescrits pendant un mois dans un premier temps. Il est ensuite possible de les prendre à la demande, par exemple avant un week-end qui s'annonce un peu riche sur le plan alimentaire. Ce que certains patients savent très bien faire... Autrefois, les médecins demandaient des examens confirmant le reflux avant de prescrire. Ce n'est plus le cas, car le petit dernier de ces médicaments agit sur la principale complication : l'oesophagite. Ainsi, on gagne une étape sans prendre de risques.

Reflux : pourquoi ça brûle ?
Le reflux gastro-oesophagien (RGO) est une maladie chronique au cours de laquelle la remontée dans l'oesophage du contenu acide de l'estomac provoque une irritation. D'où les brûlures et les régurgitations.

La muqueuse de l'oesophage étant plus fragile que celle de l'estomac, équipée pour supporter l'acide nécessaire à la digestion, des complications peuvent survenir : inflammation (oesophagite), saignements, altérations de la muqueuse pouvant évoluer vers un cancer.

Est-ce pour cela que j'ai mauvaise haleine ?
Ce problème gênant n'est pas toujours d'origine digestive. Et lorsqu'il l'est, le reflux n'y est pour rien. Le responsable ? Une fermentation digestive, qui est possible en cas de grosse hernie hiatale ou bien de méga-oesophage (dilatation anormale). N'attendez donc pas de traitement miracle du gastro-entérologue.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.