
Pour son quatre vingtième anniversaire, la fête de l’humanité, à Paris du 10 au 12 septembre a certes attiré beaucoup de monde, mais ce sont surtout les hommes politiques de gauche ainsi que les artistes qui y on tenu la vedette.
Les candidats à la primaire de la gauche y sont passés, presque tous, à l’exception de François Hollande dont l’absence a été bien soulignée, notamment par Martine Aubry et d’autres.
En présence des représentants syndicaux, de l’ancien ministre grec des finances, et pour la première fois d’un délégué de Force Ouvrière, syndicat qui a fait scission avec la CGT en 1947. Les représentations syndicales ont surtout voulu exploiter cette tribune à la fréquentation populaire importante, pour continuer le combat contre la loi sur le travail.
Pour leur part, les hommes politiques de gauche sont venus chercher des cautions pour leurs candidatures, notamment pour la primaire de gauche qui s’annonce bien.
Sur l’hypothèse d’une candidature unique de la ‘’gauche de la gauche’’, ou plus simplement du parti communiste, il y eut un tirage de couverture entre le secrétaire national du parti communiste, Pierre Laurent, qui a appelé les forces de gauche à s’unir, en disant « à tous les candidats déclarés qu'on ne peut pas y arriver en faisant simplement appel au ralliement des autres candidats », lance-t-il, dans un appel du pied à Jean Luc Melechon, candidat parti en solo dans a course aux présidentielles depuis février dernier, contre l’avis du parti communiste, qui rétorque «On est en retard! »
Le turbulent candidat de la gauche de gauche a rappelé le retard pris sur les échéances présidentielles, pour ensuite appeler à un regroupement autour de sa candidature, lui, dit-il qui n’est « pas un type qui sort de l'ENA et qui se demande s'il va être à gauche ou à droite et s'il va faire ministre ou président de la République. Ma vie est faite!", lance-t-il.
Les deux autres transfuges du parti socialiste, Arnaud Montebourg et Benoit Hamon, lancés également dans la bataille des primaires de la gauche ont fait le déplacement, se plaçant dans l’optique du rassemblement de la gauche.
A la tribune, Hamon a joué le consensus en rappelant que les thématiques défendues par tous les courants de gauche «se croisent, convergent, font chemin commun".
De son côté, Montebourg a vu beaucoup de ‘’point communs’’ sur lesquels il est possible ‘’d’avancer ensemble’’, prenant comme exemple «la question de la République nouvelle, appelée VIe République, la question de la fin de l'austérité européenne, la question des services publics", déclare-t-il.
Deux autres figures emblématiques du parti socialistes, Martine Aubry et Ségolène Royal ont sillonné les stands de la fête de l’humanité, dans l’espoir, de revigorer leurs tendances de gauche au moment où les courants dominants du parti socialiste virent vers des options franchement libérales.
Si les hommes politiques ont accaparé les projecteurs de l’actualité de cette fête du parti communiste français, les artistes n’ont pas été en reste. Ils ont été nombreux, parmi les prestigieux chanteurs à être montés sur scène au grand bonheur du public venu nombreux à l’occasion.
Cependant ? des titres d e presse française, notamment ceux de droite, n’ont pas manqué de relever les cachets exorbitants consentis par les organisateurs , qui auraient ainsi allongé un chèque de 300.000 euros pour la prestation de Michel Polnareff.
Des cachets jugés faramineux, surtout « au cœur d'une manifestation née sous le signe de la ‘’solidarité prolétarienne’’»., fait remarquer lefigaro.fr