Société

Haïti : Des victimes du choléra manifestent contre l'ONU

Publié par DKNews le 14-09-2016, 16h02 | 41
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Une centaine de victimes du choléra ont manifesté mardi devant le palais présidentiel à Port-au-Prince en exigeant le soutien du chef de l'Etat pour soutenir leurs demandes de dédommagement auprès de l'ONU, responsable de l'introduction de l'épidémie dans le pays en 2010.

«Nous sommes ici pour que le président (Jocelerme Privert) prenne enfin position en faveur des victimes lors de l'Assemblée générale de l'ONU la semaine prochaine», a expliqué Mario Joseph, avocat de plusieurs victimes du choléra.

Mi-août, près de six ans après le début de l'épidémie, l'ONU a pour la première fois reconnu avoir une «responsabilité morale» envers les victimes du choléra en Haïti et leurs familles, annoncant qu'elle allait leur accorder une «aide matérielle» directe, selon les propos du porte-parole du secrétaire général Ban Ki-moon.

«Les Nations unies disent enfin qu'ils sont ceux qui ont amené le choléra ici, donc il est temps que les autorités haïtiennes disent quelque chose», reprend Mario Joseph. «Mais comme le pays a connu des coups d'Etat, les autorités haïtiennes ne disent rien car elles veulent toujours que la Minustah soit là pour les protéger», dénonce l'avocat qui milite contre la présence onusienne.

Dans son rapport du 31 août, Ban Ki-moon avait recommandé le renouvellement pour six mois du mandat de la Minustah, déployée en Haïti depuis 2004.

Farouchement opposés à la présence des Casques bleus et policiers onusiens dans leur pays, les Haïtiens qui ont manifesté mardi dans la capitale vont même jusqu'à évoquer un complot de la communauté internationale contre eux.

A chaque fois qu'arrive le moment où doit se décider le renouvellement du mandat de la mission, l'insécurité augmente dans la ville: je dis que ce sont eux qui favorisent cette insécurité pour justifier leur présence et garder leurs emplois», accuse ainsi une jeune manifestante, Martine Fébert.

«Nous n'avons plus besoin de la Minustah car ils n'ont rien réglé pour nous et, au contraire, les Haïtiens sont morts et continuent de mourir à cause d'eux».

Depuis octobre 2010, l'épidémie de choléra a fait près de 10.000 morts en Haïti et, avec toujours plus de 500 cas de choléra chaque semaine, le pays fait face à la pire épidémie de l'histoire récente à l'échelle mondiale.

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