Monde

Erythrée : L'ONU appelle le gouvernement à faire la lumière sur le sort de disparus

Publié par DKNews le 17-09-2016, 17h04 | 29
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Une experte de l'ONU a appelé le gouvernement d'Erythrée à faire la lumière sur le sort de dizaines de responsables officiels et de journalistes arrêtés en 1991, année où le pays a  gagné sa guerre d'indépendance face à l'Ethiopie.

Des ministres, des parlementaires et des journalistes indépendants, dont un journaliste suédois, avaient été arrêtés lors d'une purge draconienne le 18 septembre 2001 et les jours suivants.

Le président d'Erythrée, Issaias Afeworki, 70 ans, qui dirige le pays d'une main de fer a affirmé que les personnes arrêtées représentaient un danger pour la sécurité nationale, et n'a jamais révélé où elles se trouvaient. Aucune information n'a été communiquée sur leur état de santé.

«Ceux qui ont été arrêtés ont été mis au secret et coupés du monde», a affirmé Sheila Keetharuth, rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits de l'homme en Erythrée.

«Même les membres de leurs familles n'ont jamais été autorisés à les contacter», a-t-elle indiqué dans un communiqué publié vendredi à l'occasion des 15 ans de leur disparition.

Ils demeurent détenus dans des endroits tenus secrets, bien que, selon des médias locaux, plusieurs d'entre eux seraient morts après des années de détention dans des conditions atroces.

Parmi eux figure le journaliste et écrivain ayant la double nationalité suédoise et érythréenne, Dawit Isaak. Malgré les efforts de la Suède, de l'Union Européenne et d'autres pays pour qu'il soit libéré ou pour recevoir des preuves de vie, le journaliste qui souffrait de diabète a été maintenu à l'isolement depuis son arrestation, accusé d'espionnage. Il n'a jamais été jugé ni condamné.

La responsable de l'ONU a par ailleurs souligné que «la répression brutale de 2001 a déclenché une série de violations systématiques des droits de l'homme qui continuent à ce jour».

Elle a fait état notamment d'arrestations, de disparitions et de cas de tortures persistants. Sheila Keetharuth a été membre d'une commission d'enquête de l'ONU qui a récemment conclu que des responsables érythréens étaient coupables de «crimes contre l'humanité.

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