Société

France : Etre femme en France reste un premier facteur de discrimination en emploi

Publié par DKNews le 21-09-2016, 16h45 | 23
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Le fait d'être femme en France est un premier facteur de discrimination dans le marché de travail où les écarts de salaires restent «notables», indique mardi un rapport de France Stratégie, un think-tank gouvernmental.

«Etre une femme reste donc le premier facteur de discrimination en emploi en France mais il est suivi de près par l’ascendance migratoire», précise le rapport intitulé «Le coût économique des discriminations», relevant que les hommes descendants d’immigrés africains ont une probabilité d’être au chômage supérieure de sept points aux homme sans ascendance migratoire.

Mais les écarts «inexpliqués» sont particulièrement marqués pour les femmes, ajoute France Stratégie qui souligne qu'avec des taux d’activité inférieurs de dix points à ceux des hommes, des temps partiels supérieurs de vingt points, «la probabilité la plus faible d’accéder aux 10 % des salaires les plus élevés et un écart de salaire inexpliqué de l’ordre de 12 %, les femmes continuent d’être les premières victimes des inégalités sur le marché du travail».

Dans cette «entorse au principe républicain d’égalité des chances», le think-tank estime que les discriminations sont aussi un manque à gagner économique qui s’élèverait à 150 milliards d’euros. Les femmes ont un taux d’activité en moyenne inférieur de l’ordre de 10 points à 15 points à celui des hommes de même origine, à caractéristiques égales.

Les femmes originaires du continent africain sont «particulièrement défavorisées» : elles présentent, toutes choses égales par ailleurs, un sur-chômage et un moindre accès au CDI à temps plein.

Les femmes gagnent systématiquement moins que les hommes sans ascendance migratoire directe : les écarts, à caractéristiques égales, sont environ de 12 %, a détaillé le rapport. D'après le code de travail français, «aucune personne ne peut être écartée d'une procédure de recrutement ou de l'accès à un stage ou à une période de formation en entreprise, aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l'objet d'une mesure discriminatoire, directe ou indirecte (...) notamment en matière de rémunération (...)».

Dans la présentation du rapport, le Commissaire général de France Stratégie, Jean Pisani-Ferry, a affirmé que ces discriminations sur le marché du travail «contreviennent au principe d’égalité et causent de la souffrance».

«C’est d’abord le cas pour les discriminations qui concernent les femmes, en raison de leur nombre. Mais c’est vrai également pour celles qui affectent les descendants d’immigrés, en dépit du fait qu’ils représentent une fraction beaucoup plus faible de la population», a-t-il dit.

Selon une étude de l'Institut national de la statistique et des études économiques, publiée en mars dernier, les inégalités face à l’emploi sont constatées dans toutes les régions. Les hommes sont mieux lotis sur le marché du travail tandis que les femmes sont davantage au chômage.

Quand elles travaillent, elles sont moins bien rémunérées, notamment parce qu’elles occupent plus souvent un emploi inférieur à leur niveau de diplôme ou cumulent plusieurs emplois.

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